PCT
4578 :
rep 1108 M7 >
L'Eglise admet . ‘x ‘a,
me, elle impose à ses. es,
elle le fait découler du qua.
me précepte du Décalogue.
Son Em. le Card. Villeneuve
VOL. VII
4
“ DIEU ET PATRIE”
EDMONTON, ALBERTA, LE 19 JUIN, 1935.
Notre civilisation canadien-
ne-française est le rempart et
la sauvegarde de notre foi ca-
tholique.
, No 35.
AVANCE POLITIQUE
DU JAPON
TOKIO — Il est probable que
le gouvernement japonais va
étendre son empire sur d’au-
tres provinces du nord de la
Chine, après avoir définitive-
ment conquis la Mandchourie
et fondé l’état du Mandchou-
kouo, il y a trois ans. Il s’agi-
rait maintenant de la provin-
ce de Ho-Pei qui deviendrait un
état indépendant protégé par le
Japon. On sait que depuis Ia
révolution républicaine qui eut
lieu pendant la guerre, la Chine
est partagée en factions et sou-
mise à trois influences, le Ja-
pon au nord et son ennemi la
Russie à l’ouest, et le gouver-
nement de Nankin qui détient
une faible autorité sur les pro-
vinces du centre, vers la mer.
Vue la faiblesse de ce pouvoir,
les européens résidant dans les
provinces du nord sont généra-
lement favorables au Japon,
craignant la conquête russe so-
viétique. C’est Mgr Lapierre, un
canadien qui est vicaire aposto-
lique de ces provinces.
LA GUERRE
CONTINUE
AU CHACO
Buenos-Ayres — Les plénipo-
tentiaires du Paraguay et de la
Bolivie qui s'étaient rencontrés
ici la semaine dernière pour si-
gner un armistice et étudier la
paix du Gran Chaco n’ont pas
pu s’entendre. On a néanmoins
conclu des accords provisoires
qui peuvent être rompus d’un
jour à Vautre. L’aïlieurs lies hos-
tilités n’ont pas cessé, et les
rares nouvelles qui parviennent
du front rapportent des enga-
gements partiels qui conservent
la supériorité du Paraguay.
LES'SLOT MACHINES’
INTERDITES
A partir du premier juillet
prochain, les “Slot Machines”
seront désormais interdites sur
tout le territoire de la provin-
ce, selon un communiqué du
ministère provincial. C’est-à-
dire que leur propriétaire et
leur locataire seront passibles
d'amende comme ayant possé-
dé illégalement; il n’est fait
aucune provision dans la loi
pour atteindre les usages de
ces appareïls. La définition des
“Sjot Machines” est cependant
assez large pour inclure tous
les jeux de hazard par appareils
mécaniques.
AUX EXPOSITIONS
AGRICOLES
PROVINCIALES
Des camps de jeunes agri-
culteurs seront organisés pour
participer aux expositions agri-
coïes du département provin-
ciales cet été. On a réussi à or-
ganiser ces camps avec l’aide du
: ministère fédéral. Il en sera te-
nu à Calgary et Edmonton, à
Red Deer, Végreville, Camrose
et Vermilion. Des groupes nom-
‘breux de garçonnets et de fil-
lettes participeront à ces camps
agricoles.
Tribut d’hommages
à Mgr Cherrier
WINNIPEG. — Dans une lettre à
son clergé, son Exc. Mer Sinnot, ar-
. chevèque de Winnipeg annonçant la
mort de Mgr Cherrier, son vicaire-
général, loue avec de grands éloges
le caractère et la fructueuse carrière
“d'un des pionniers de l'Eglise dans
l'Ouest. Mgr Cherrier vint en effet
au Manitoba en 1878 et fut recteur
‘du collège de St-Boniface. Il devint
“plus tard curé de l'Immaculée-Con-
ception, puis vicaire-général du diocè-
se. IL vivait depuis quelques añnées
retiré à l'hôpital de la Miséricorde où
ü est décédé il y a quinze. jours. .
4
LA SESSION FEDERALE
On s’attend à une clôture prochaine.
La Session fédérale serait sans doute terminée déjà sans
les incidents qui percent l’obscurité des discussions. I1 y eut
l’an passé un incident Stevens-Bennett qui n’est pas encore com-
plètement réglé puisque l’ancien ministre fait encore figure
d’opposant vis-à-vis du premier ministre. Il y eut il y a quinze
jours un incident Manion-Bennett qui a montré encore l’in-
certitude qui règne encore à la veille de la dissolution des
Chambres sur le sort de M. Bennett et de sa succession. C’est
maintenant le tour de l’Hon. Gordon de poser ses conditions à
propos de la récente marche des chômeurs colombiens et al- |
bertains.
On est à discuter au cours des affaires de-routine, le cas des
organisations coopératives de blé de M. John MacFarland, et
M. Bennett, tout en déclinant la responsabilité de l’état dans une
affaire privée, est disposé selon sa déclaration à donner tous les
renseignements que possède le comité chargé d'étudier la ques-
tion. Seulement il ne faut pas que le comité soit changé par
des information trop indiscrètes en comité d'enquête.
Dissolution de compagnies, LE SECOND VOYAGE
américaines DE CARTIER
WASHINGTON -— Le Sénat amé-
ricain a adopté la semaine dernière
une loi qui est maintenant soumise
aux députés. Elle porterait la disso-
lution des sociétés de gestion inutiles,
c'est-à-dire les sociétés financières
artificielles, incorporées sans exis- MONTREAL—C'’est au tour
tence réelle. On craint que cette dis- £
solution n'ait une sérieuse répercus- dede Métropole cetre Aannéede
sion à la bourse de Wall Street et | Célébrer le quatrième centenai-
de la rue St-Jacques.
ON EN CÉLEBRERA LE de
CENTENAIRE A MONTREAL
re du second voyage de Jacques!
Cartier en Canada. C’est en ef-
fet en 1535, dans l'été qui sui-
vit la découverte de Gaspé, que |
OTT AWA-—Suivant un rap- Jens Cartier Fever en A-
port du ministre de la défense | M£Tque entreprit ce que nul
nationale, l'Hon. Stirling, plu- européen n’avait encore tenté,
sieurs réclamations des chô-, l'exploration de l’intérieur du
meurs réfugiés dans les camps; pays. il reconnut le bas Sague-
sont justes. On suggère des * may, désigna Québec et remon-
méliorations sur le vêtement, |ta jusqu’à. Larchipel, d’Hoche-
le logement, là”"noürriture ei ie, te |
travail. C’est dire que tout n’est! 1282. IL trouva dans la partie)
pas parfait ans la vie de ces! basse de l'Ile de Montréal, une
‘camps. D'ailleurs le régime est|tribu de sauvages, probable-
Justes réclamations
des chômeurs
provisoire et maintenu dans le
{seul but d'empêcher les chô-
| meurs-célihataires de souffrir
de besoin. Le rapport de l’en-
quête recommande aussi de
multiplier les facilités de lec-
ture et de récréation.
ment des Eroquois Agniers, qui
Île reçurent comme un dieu. ni}
|gravit aussi la montagne en-
t La - - e
| tourée aujourd’hui par la ville, |
CONSPIRATION
DE FINANCIERS
|
TORONTO—L'Hon. Hepburn
se plaint de ia conspiration des
banquiers et boursiers qui se
sont entendus pour refuser la
semaine dernière de souscrire
à la vente de 15 millions d’obli-
gations du gouvernement on-
tarien. L’Hon. premier-minis-
tre ontarien a simplement a-
jouté à cette constatation qu'il
ne tentegait rien pour convain-
cre les financiers de négocier a-
vec lui mais qu’il irait offrir son
émission à New-York.
Décadence des banques ?
L'information financière de
Montréal constate que depuis
banques à chartes ont tendan-
quelque temps les actions des |
|
ce à baisser. Cela se comprend |
d’abord par la place que la;
Banque du Canada prend dans
les affaires, au détriment des
institutions privées. En parti-
culier on cite ces facteurs; fer-
meture de succursales, baisse
des intérêts, charge sur le pri-
vilège de faire des chêques, etc.
150e anniversaire
de Sidney, NE.
SIDNEY, NE. — On fêtera du 29
juillet au 4 aoû prochains le cent-
cinquantième anniversaire de la fon-
dation de notre ville; elle fut fon-
dée par un militaire, le colonel Des-
barres. C'est aujourd'hui la métropole
de l'Ile du Cap-Breton, qui fut dé-
couverte par le sieur de Roberval au
seizième siècle et occupée jusqu’à la
conquête de l’ACADTIE par des colons
français, dont rs descendants sont
endore nemibreil äanses paroisses!
de l'Ile.
SOMPTUEUX
DIVIDENDES
MONTREAL-—Un groupe des
principales compagnies cana-
À LA MESSE
TERRIBLE SINISTRE
EN ALLEMAGNE
REINSDORF. — Le village de
Reïinsdorf a été détruit dans la jour-
née de jeudi dernier par une explo-
sion qui à ruiné plusieurs usines de
munitions auxquelles travaillait tou-
te la population. Malgré le concours
de l'armée il a été impossible d’é-
pargner les ouvriers et la partie de la
population qui a échappé à l'explo-
sion est sans abri. La cause du si-
nistre n'est pas encore connue: on
l'attribue à un tremblement de ter-
re.
Malgré les dénégations du gouver-
nement. il semble que les victimes
s'élèvent au nombre de plusieurs cen-
taines. :
DU CONGRES
Le ministère de la
Justice est blamé
MONTREAL-—La cause célè-
bre des frères Bronfman, qui a-
vec trois de leurs employés fu-
rent arrêtés il y a plus d’un
| an par le ministère fédéral sous
| l'accusation de contrebande et
| de fraude, ont été acquittés par
lle juge Desmarais vendredi der-
inier. Le juge a même blamé le
ministère fédéral qui, croyant
avoir affaire à une vaste chaîne
D'EMINENTES PERSONNALITES ECCLESIAS-|de contrebandiers, avait fait
TIQUES ET LAIQUES
GRES EUCHARISTIQUE
Le congrès s’est ouvert same-
di soir, à minuit, par la messe
dans toutes les paroisses du di-
ocèse. À St-Joachim la messe
solennelle fut chantée par le
R. P. Langlois, provincial des O-; voeux adressés au Souverain
blats; le sermon de circonstan-
ce y fut donné par le R. P. Lor-
tie, prédicateur des retraites re- |
ligièuses à St-Albert, qui parla
arrêter 65 personnes pour les
relacher ensuite faute Ge pré-
ventions suffisantes. Les chefs.
d'accusations avaient cepen-
dant été maintenus contre les
Bronfman qui ont été eux-mêé-
me acquittés. |
ASSISTENT AU CON.
lut lui-même les deux principa-
les adresses, française et an-
glaise, et trois autres petites a-
dresses furent aussi lues à Mgr
Cassulo. Elles contenaiïient des
NL
LA MARCHE DES
CHOMEURS A REGINA
REGINA—La ville a vécu des
heures inquiètes la semaine
dernière, alors que les chômeurs
Au nombre des personnalités | de la Colombie-Anglaise y sont
Pontife et des souhaits de bien-
venue à son éminent représen-
tant.
t
trains. Vu Pordre du gouverne-
rale paroissiale exécuta la mes- | quait outre son Exc. Mgr Cassu-| ment fédéral, la police devait
se de...
lo et le R. P. Rousseau, O.M.I.
L'irradiation des cérémonies | 1°* PACCOMpAENAN Sn ER:
: | Mgr Monahan de Calgary, Son
fut faite des postes CJCA et!
u i Exc. Mgr Murray de Saskatoon,
CFRN et annoncée par M. Er-| Dom Sévétinns Gertk bbé
nest Côté. M. Côté décrivit dans | à ot
les ..garder .dans .cette ..ville,
malgré les protestations de
VHon. Gardiner. Des citoyens
s'étaient même offerts à con-
voyer ces manifestants jusqu’au
| et lui donna son nom de Mont-
|Royal. .
diennes ayant leur siège social
ici distribueront en diverses é-
._.. ide Munster, Mgr Nelligan re-! Manitoba pour en soulager la
les deux langues, avec précisi-| . : : : ne $
et drone les diode ee | présentant Mgr l'archevêque, | ville. Mais deux ministres fé-
prop Mgr Pilon, curé de MorinviHe|déraux, les Hon. Manion et
|
HEUREUX VOYAGE
DU DR AMYOT
Secrétaire du congrès
Dans un télégramme communiqué
par Mme J.-E. Amyot, M. le Dr
Amyot, médecin au Fort-Résolution,
donne d'excellentes nouvelles de son
voyage et de son arrivée à son nou-
veau poste. Les Pères et les Soeurs
de la mission ont célébré son arrivée
jpar une réception sympathique à la-'
quelle participaient aussi les enfants
M. l'abbé Roméo Ketchen,
curé de l’Immaculée-Concep-
tion, qui agissait comme secré-
taire du Comité du Congrès
Eucharistique.
La mort aux ravisseurs
WASHINGTON-—La justice améri-
caine commence à s'émouvoir, un peu
tard cependant, contre la recrudes-
cence de crimes et particulièrement
de rapts et d'enlèvements qui sévit
parmi la population. Il y a plusieurs
années on comptait un meurtre par
jour dans les grandes villes. Cet heu-
reux temps n'est plus et la statis-
tique dépasse aujourd'hui largement
ce chiffre, au point que la peine de
mort sera maintenant appliquée aux
ravisseurs. Elle est déjà applicable
‘de lécole. Le Dr Amyot précédem-
ment médecin du ministère fédéral
de l'Intérieur au Lac La Biche, sera
désormais en charge pour le même
service au Fort-Résolution. M. le Dr
Quesnel lui succède au Lac La Bi-
che.
chéances du mois de juin, la
forte somme de 47 millions de
dollars à leurs actionnaires,
comme dividendes sur leurs ac-
tions. Cet indice venant après
tant d’autres ce printemps in-
dique une réelle reprise des af-
faires qui s'ajoute à la légère
reprise de l’an passé. Les obser-
vateurs considèrent qu’on a
progressé maintenant jusqu’à
cinquante pour cent de la pros-
périté de 1929. Mais ce regain
de prospérité n’est pas encore
assuré par une nouvelle légis-
lation commerciale et financiè-
re plus prudente que celle qui a
causé la crise.
LES CONGRES REGIONAUX
A PINCHER CREEK DIMANCHE DERNIER — A TROCHU
DIMANCHE PROCHAIN.
Dans moins de deux semaines aura lieu le congrès régional
du Nord à Falher. Plusieurs personnes se joindront à nous pour
faire le voyage, et il manquera probablement de place. Si
quelques-uns avaient l'intention de faire le voyage, et qu’il ÿ
aurait une ou deux places libres, nous serions très reconnaissant
de nous avertir immédiatement.car nous pourrions facilement
trouver des passagers contants de payer une partie des dépenses
de l’automobile. Comme le temps pour organiser ce voyage est
très court, et que nous ne serons pas de retour avant la semaine
prochaine, nous demandons à ceux qui voudrait faire le voyage
avec des autos, de nous avertir immédiatement s’ils ont des pla-
ces libres. IL faudra fixer la date et le lieu de départ pour le
nord et nous devrions avertir à temps chacune des personnes qui
feront le voyage avec nous. Profitons de l'occasion pour aller
visiter des parents ou des amis, tout en faisant connaissance avec
ce coin de notre province qui a une réputation mondiale.
Les gens du nord ont fait leur part en organisant ce con-
grès et en offrant aux visiteurs le logement et la nourriture gra-
tuitement. Cette offre ne se répétera certainement pas l’été pro-
chain, à nous d’en profiter.
dans l'état de Washington, et on va|.
désormais l'étendre partout. Dans un
cas récent d'enlèvement d’un enfant
de onze ans, l'état a déjà mis la|.
main sur trois des coupables, les é-
poux Wallace et un forçat du nom
de Mæehan: seulement comme la po-
lice est gênée de les accuser de rapt
on les accusera simplement d’atten-
tat contre le service postal américain,
pour y avoir déposé uné lettre de
rançon. Les américains sont pru-
dents.
La fête Nationale sera célébrée en
ville dimanche par la paroisse de
l’'Immaculée-Conception. On peut en
lire le programme dans le communi-
quée paroissial. É
A Calgary la fête de St-Jean-Bap-
tiste réunira plusieurs officiers gé-
néräux et locaux de l'ACFA et tou-
tes les familles de la région qui sont
L
(Suite à la page 4)
LA SAINT-JEAN-BAPTISTE
invitées à se rendre à la célébration.
M. Paul Suzor, consul de France à
Vancouver y sera l'hote. des Cana-
diens-Français. M. le Dr Beauchemin,
président-général de. l'ACFA, dirige
lui-même l'organisation de la. fête
et du banquet auquel M. le comman-
‘deur Morrier. traitera d'un sujet de
circonstance. AR.
rémonies, chants, lectures li-
turgiques en donnant la signi-|
fication de chaque partie.
À la réunion d'étude de l’a-
près-midi, la salle de conféren-
ces de l'Ecole Séparée était rem-
plie par la foule venue assister
au congrès. Des personnalités
ecclésiastiques et laïques y as-:
sistaient; la séance fut prési-
dée par M. Paul Jenvrin. Le KR.
P. Jean de Capistran y traita
longuement de l’Action Catholi-
que, de sa nature et de son but,
et des moyens de propagande
qu’elle emploie, associations, li-
gues, cercles d'étude, cercles ou-
vriers, publications diverses,
journaux et conférences publi-
ques. Chaque année des con-
grès se tiennent pour réunir
tous ces efforts dans les diocè-
ses de France, de Belgique et
d'Italie et dans tous les diocè-
ses du Canada. M. Jacques Sau-
riol traita aussi de l'Action Ca-
tholique des laïcs.
La cérémonie principale du
congrès eut lieu dimanche nee
tin, à onze heures, à la so)
drale. La messe pontificale fut
célébrée par son Exc. Mgr le
délégué, assisté des RR. PP.
Bellavance, S.J. et Boucher,
O.M.I. comme diacre et ul
diacre. Mgr Nelligan, qui repré-
sentait son Exc. Mgr O'Leary,|
; ville; les RR. PP. Boucher de
et doyen du clergé diocésain,| Weïir se sont rendus à Régina
Mgr Carleton et Mgr O’Gorman, | pour conférer avec les chô-
M. l'abbé O’Neil, supérieur du meurs. Ceux-ci ne savent en-
séminaire, MM. les curés Gar-|core s'ils iront plus loin. Mais
nier de Lamoureux, Marchand | on leur a offert d'amener leurs
de Picardville, Loranger de Pla- chefs à Ottawa pour y présen-
mondon, Lapointe de Bonny- ter leurs réclamations, pendant
que le gros des groupes reste-
rait en Saskatchewan. La situ-
ation est un peu détendue mais
encore sérieuse.
St-Joachim, Langlois, provin-
cial des Oblats, Routhier, supé-
rieur du Juniorat St-Jean, Bel-
lavance, S.J. recteur du collège
|
| O.F.M. M. le curé Ketchen, curé
des Jésuites, et le KR. P. Alexis,
de Fimmaculée-Conception, a-
gissait comme secrétaire du co-
mité du congrès.
Au banquet qui eut lieu di-
manche soir, plusieurs allocu-
tions furent prononcées dans
les deux langues par Mgr le dé- | ;
Mgr Nelligan et plusieurs menter de 20000 kilowatts le
M. Boileau! Pouvoir municipal. On se. pro-
légué,
autres assistants;
ON APPROUVE
CE PROJET
(ue re
A une assemblée du conseil
municipal lundi soir, on à ap-
prouvé le projet du comité du
| Pouvoir de dépenser un mon-
tant de $1,064,000. pour aug-
prit aussi la parole au nom des| POSE de commencer ces travaux
laïcs canadiens-français et rap- | 2USSitôt qu'un taux raisonna-
pela les traditions de fidélité qui! ble d'intérêt pourra être obte-
lont toujours rattaché notre NU-
peuple au Saint-Siège.
Quoique les résultats défini-
tifs du bouquet spirituel de
communions ne soient pas en-
core connus, les rapports reçus
de diverses paroisses annancent
déjà un succès qui dépassera
sans doute l’objectif de 50 000
communions. Ce bouquet spi-
rituel sera adressé au St-Père.
0 et,
Circulation moindre
OTTAWA—Les billets de la ban-
que du Canada circulent moins de-
puis une semaine, soit que les ban-
ques à chartes qui continuent seules
à faire affaires avec le public passent
de préférence leurs propres billets,
soit que les échanges monétaires de la
semaine dernière soient réellement
moins considérables. Le. rapport du
montant des réserves aux exigibilités
de ia banque centrale est de 47.17%
cette semaine contre 46.77% la se-
maine dernière.
M. Giroux M.P.P. à la
Convention.
La convention libérale provinciale
pour le choix d’un candidat aura lieu
dans le comté de Grouard le 26 juin,
à High Prairie. MM. ‘Thomson, can-
didat libéral de Grande-Prairie, et M.
EL Lamont, candidat dans Pence-
River y adresseront la parole avec
M. Giroux, député du comté.
RECONSTRUCTION
DU PRESBYTERE
DE PICARDVILLE
M. le curé Marchand de Picardville
qui assistait au Congrès Eucharisti-
que accordait dimanche une entre-
vue à notre représentant, avant son
départ pour la Province de Québec
d'où il reviendra en septembre pro-
cas M. le curé se réjouit d’annon-
cer que son presbytère détruit cet
| hiver par un incendie a été entière-
| ment reconstruit par corvées. Les pa-
roissiens ont donné 365 jours de tra-
vaiL La construction fut effectuée
sous la direction de M. Pierre Frigon,
de Legal. Les travaux de peinture fu-
rent exécutés par M. St-Pierre de
Picardville, et la fournaise à air-
chaud et le réservoir d’eau douce par
M. Chrétien d'Edmonton. M. le curé
ajoutait aussi une autre bonne nou-
velle; sa paroisse à réussi à diminuer
sa dette de $1500.00. Nos félicitations
et nos voeux de prospérité. à l’entre-
prenante paroisse de Picardville et à
son dévoué pasteur.
de a Ste-Conimuñiôn: univn|ecctésrastidües wt-civilès qui ont! descendus. vengreüi.\de - leurs =.
intime avec le Christ. La cho- | pris part au congrès, on remar-
a
aan memes er en dm
RIRE ES
Lea che nn Sn ne ne de
DR
‘MOTS CROISES
PROBLEME No. 50
.LA .SURVIVANCE
ÊTRE BON CANADIEN: FRANCAIS
Etre un bon Canadien-Frañçais,
C'est être, tout d’abord, un fervent catholique;
Exprimer la franchise en chacun de ses traits;
Savoir rester honnête et craindre le sceptique !
la: “toilétte. Etendez-vous dans
l'obscurité de votre chambre, et
appliquez sur vos yeux, deux
tampons d’ouate imbibée d’eau
très chaude. Vous verrez que
longtemps ‘après le “passage du
marchand de. sable”, vos yeux,
I1 y à comme dans tout poë-
encore grands. ouverts, Fe
me, une part de fantaisie,
Le ROYAUME...
re L'INTERIEUR
<
ARE ht
12345678 9101122
Etre un bon Canadien-Français,
C’est chérir son pays comme une noble terre,
Le trouver le meilleur, savourer ses bienfaits
Et jouir de ses trésors avec une âme fière !
| LE CONGRES
\
—-En 1926, anticipant la féte dont les splendeurs promettaient
.de dépasser tout ce dont nous avions été témoins, le congrès
Eucharistique de Chicago nous attira au nombre formidable d’un
million de fidèles et de curieux.
—On doit avoir l'impression d’être englouti dans un tel flot
.mouvant ?
—Non, c’est étonnant comme l'on | S'y habitue; poussés dans
le dos et vite, circulez, parfois à päs de course; je montais au
‘chemin de fer élevé, si rapidement, que je m'illusionnais d'être
Etre un bon Canadien-Français,
C'est parler de son mieux son riche et doux langage,
Le respecter toujours, ne le blesser jamais,
Certain qu’il n’en est pas de plus pur, de plus sage !
POURQUOI L’ON DIT:
“Araignée du matin, Chagrin,
araignée du soir, Espoir”
Dans ce proverbe rimé:
Etre un bon Canadien-Français, Araignée du matin,
C'est faire fructifier ressources nationales;
k , À | Chagrin;
à mes vingt ans. Acheter che z les siens jusqu aux moindres Hs Araignée du soir,
—Et que vis-tu de grandiose à ce congrès ? Accroître en son pays les richesses locales ! Espoir.
— Rien !
.—{Comment? Un trajet de deux jours, et rien ?
—J'oublies.. J’entendis un choeur de vingt milles voix Chan-
ter la messe des anges. |
—Ce devait étre grandiose et saisissant ?
—Ce choeur en plein air exécuté lors d’un grand vent qui
portait les sons dans le sens opposé d’où j’observais, exposée au
Etre un bon Canadien-Français, |
C'est bien mettre à profit les talents de sa race,
Stimuler leur essor, les conduire aux sommets,
À force de travail et de louable audace !--
12 11 10 9 8 7 6.5 4.3 2 1
( HORIZONTALES : VERTICALES:
a, à = i i mé i fabrique des pétards.
Etre un bon Canadien-Français, 1—Maladie contagieuse, en général. 1—Ceux qui fabriqu pé
soleil torride, ne m'impressionna guère;
chassait de moi l’ardeur et la piété.
_—Et le défilé eucharistique?
—Permets que je te racconte une aventure; mon mari invité
la foule grouillante
C’est croire en sa nation, la vouloir estimée;
S’unir avec les siens, combattre les méfaits,
Faire de son triomphe une cause sacrée !
triques. Ainsi, l’araignée ne
sort jamais le matin, quand il y
a une rosée abondante, laquelle
2— Consonne-Pronom personnel.—
Chemin.—Consonne. 3-—-Pronom per-
sonnel.—Plant de vigne—Adverbe de
négation. 4— Forme du verbe iuer.—
Deux sylables de némoral—Termi-
27-Cunsonne.--Qui n'estpas. VEtu. —
Saison—Consonne. 3—Conjonction.—
Variété d'arbre canadien.—Pronom
i personnel. 4— Partie de la charrue—
Quatre lettres du mot égout.—Genre
est signe de beau temps. Par
contre, quand il y a une mati-
|née sèche et sans rosée, on est
[sûr que la pluie viendra. D'où
“araignée du matin, chagrin”.
naison de verbe. 5—Qui est au bon!de légumineuses. 5—Adjectif posses-
air—Adjectif possessif Quatre let- | sif.—Petit ruisseau.—Tiges de blé. 6—
tres du mot fleuve. 6—Consonne.— | Voyelle—Suite de détonations. —Vo-
Rendre plus grand.—Voyelle. 7—Con- | yelle. 7—onsonne—Genre d'arbres
sonne—Bâton de pélerin.—Conson- | qui porte des amandes.—Consonne. 8-
ne. 8—Les lettres du mot lieu.—For- | Mot latin qui signifie donc—Note de
me du verbe avoir.—Préfixe quon le gamme-—Les leîtres du mot foin.
joint à différents noms de sels chi-|9.— Nuage-—Rusés.—Adjectif posses-
miques pour indiquer que le métal |sif. 10—Pronom démonstratif.—Petit
est en excès. 9-_Saison.—Lieu de dé-|de l'ours.—Note de la gamme, 11—
lices—Trois lettres du mot nanti.| Voyelle—Forme du verbe nier—Ad-
10—Note de la gamme.—Ergot des! jectif numéral.—Voyelle. 12—Chan-
coqs+—Deux, voyelles. 11—Consonne. | gement de bien en mal,
PE EEE eee EEUR, a
Etre un bon Canadien-Français,
C'est bien servir son Dieu, son pays et sa race,
Les défendre partout et ne faiblir jamais,
En héros du devoir qu'aucun effort ne lasse !
à faire parti de la garde d'honneur, se rendit à destination aux
; petites heures, et je décidai d’aller à Mundelheïm où ce tenait!
i le congrès, par chemin de fer élevé, non sans l’appréhension de
me mêler à une telle foule.
—Quelle audace de s’y aventurer seule.
-_Tu sais avec quelle rapidité arrive le train, et avec quel
élan il faut se précipiter. Je fus portée à l'intérieur par une
horde désordonnée; la peur s'empara de moi, je vis un passage
libre entre des jambes écartées, sans hésitation, je m'élançai| QUELQUES C CONSEILS | cès de travail ou de lumière.
: ‘dans ce tunnel et je louvoyai vers la sortie en toutou qui se garde | { C’est la raison qui fait adop-
d’un coup de pied; je parvins à l'issue et comme je mettais un “LES YEUX” Fe des verts fumés aux vedet-
genou sur le quai, tut, tut, tut, un coup de sifflet et le train tes de l'écran, après avoir sup-
repartit comme une fléche. Si leS yeux sont le miroir de
_—Vrai, ta dignité dû en souffrir; je ne te vois pas affranchie|l’âme, parce qu'ils reflètent Studios. Ainsi, au printemps, | ces conditions atmosphériques,
de la bienséance que tu admires chez tous. toutes les impressions, tous les | I0rSque le soleil renaît plus bril- | | lui promettent une bonne chas- 3
—Peu importe, j'étais sauve; le désir de rentrer à l'hôtel, de |sentiments qui la dominent, ils | lent et se reflète sur la neige|se, Or, quand il fait très chaud! Si VOS Cheveux sont huileux
refaire ma coiffure, de rafraichir mes habits me fit héler un sont aussi les miroirs du corps, qui reste, l'oeil, déshabitué|yers le soir, c’est le présage | OU ont des tendances à tom-
auto, et aussitôt une tempête de foudre et de vent éclata si ter- | dont ils révèlent sans pitié les | d'une lumière aussi vive, souf- | d’un beau temps pour le len- ls » Vous obtiendrez de bien! Solution, problème No 47
rible, que toute la journée je n’eus qu'une pensée mon mari. |plus petites fatigues, les moin- | Îre de tous ces rayons. Ne Mman- | jemain. D'où “araignée du el meilleurs résultats d'un sham
Lo mm ne me me meme
a —————————
ront du même éclat qu’au dé-
but de la soirée... Et vous sa-
vez la puissance de beaux yeux
sur le succès d’un bal!
ï CEBE.
aussi une part de vérité qui est
basée sur l'observation. On a
remarqué, en effet, que l’arai-
gnée dans ses allées et venues,
fournit des indications baromé-
Pas pour les agriculteurs qui
ont besoin d’eau, mais pour les
promeneurs dont la pluie va |
gâter le plaisir.
En revanche,
Madame E.-C. OSTIGNY.
lorsqu'il fait
très chaud, vers la fin de la
journée, l’araignée quitte as- -—Préfixe qui signifie trois—Ancien
sez volontiers son repaire pour |n0m du hétre—Consonne. 12—Parti-
porté les durs éclairages des|,ïjer saisir les insectes qui, dans | Sant du pessimisme.
La solution du problème
No 50 paraîtra le 10 juillet
prochaïn.
ERP LP
vin.
ceur nous pénêtre.
a
—Et d'écouter le choeur aux sublimes harmonies, dont la dou- | : viteurs du Saint Père, soumis à sa douce vigilance et à ses lois
peu de temps.
Lorsque vous préparez de la
| solidement établies. Confiant en nos dignitaires de l’Eglise, fa- | crème fouettée ou des oeufs
—Oui j’ai alors l'impression de posséder une partie de V'uni- | cilitons-leur les tâches ardues de guider les âmes faibles, en | battus pour les desserts, la mé-
vers; en contemplant cette poignée de fidèles, unité d’un groupe i | donnant par notre soumission, un exemple de 108 bien établie, | nagère améliorera son travail
mondial dont les croyances les exaltent à chanter la‘gloire du! là l'épreuve de tous les assaults.
Roi des rois, je délecte le privilège d’être de leur nombre.
i
en y ajoutant une pincée de sel.
Formons des voeux pour que les résultats du congrès eucha-|La crème sera plus rapidement
Réjouissons-nous de la formation léguée par nos aïeux qui fait ristique de notre archidiocèse soient agréable à Dieu.
de nous de véritables enfants de la foi romaine; de fervents ser-|
MADRINA.
solidifiée et les oeufs plus com-
plètement battus.
faces d’une verge carrée et
vous obtiendrez de _.
résultats. Des légumes comme
les betteraves, les asperges, les
onions et les fleurs comme le
sabbatia croissent beaucoup
mieux avec une pincée de sel.
|
Croire en soi conquiert le monde: |
{croire en Dieu conquiert le ciel.
Nos félicitations.
La science contemporaine est la-
borieuse, habile, puissante... et aveu-
gle. Oui, aveugle. La théologie, cet
oeil, lui manque.
Pour arriver aux régions de la lu-
mière il faut passer par les nuages.
1 Les uns s'arrêtent; d’autres savent
"passer outre.
LE MONSEUR
È une prairie.
NS = désir... un seul, c'est qu’elle soit à _—D'une chose M je n'ai Jamais pommes de pins, n'a plus aucune 2e Le commandant alors se laisse al_ | Suement Jean Damour.
ee jamais heureuse, comme elle le mé-|dite à personne. d'une chose qui!parence de quoi que ce soit... c'est je. à toute son émotion et, d'une
Fe > ë | rite. est 1à, dans mon coeur, et que Dieu | un tableau pour le Salon des “tout'à ° — Avec a petite fleur tout de mé-
Feuilleton de la
“Survivance”
CHAPITRE XXV
En quittant le jardin des cupressus,
le commandant Didier, assez - ému
tout de même, croisa Jean Damour,
. lequel, avec précaution, portait son
‘_ étude toute fraîche de la mer.
_ Il regarda, distrait, cette toile
.d'une tonalité claire, assez é-
frange, au milieu de laquelle des! —Peut-êtrel. trois mois, il n’a pas trouvé le temps Sn —Alors, si elle n’est pas conduite de | €b Sans trop le savoir, l'un vers l'au- CHAPITRE XXVI
roches violettes émergeaient vigou-| —Alors, qui.? de faire cent mètres pour visiter mon| C'est Sylviane, inquiète du retard |ce côté-13.. en vois-tu un autre? |îre: “Mon Dieu, disais-je, faites que| Quelques jours après— c'était Ja
reusement, couvertes d'algues som-| ‘Le Monsieur en gris.? atelier, alors que des “hors-concours” | invraïisemblable du déjeuner, et qui! —Je vois très bien. | ces deux enfants ne se trompent pas| première semaine d'octobre cu
bres. —Précisément.… le Monsieur en|du Salon sont venus le voir de Por-|aCcourt pour appeler les retardatai-| —Tu sais? en s'aiment comme ils s'aiment. | commandant Didier reçut une let-
—Bien!. Cela vous en fait une de gris! Que dois-je lui répondre, à cel nic et de Noirmoutier. J'ai tenté de|res. Les sardines sont calcinées. le| —Oui, je sas. Et même, si tu per- Faites que moï, je voie clair et jus tre de Noirmoutier, apportée par un
_ plus. monsieur:là? lui rendre le bien pour le mal, Je lui| soufflé au fromage redescendu.... la ! mets..? te À
Puis, sans transition:
—Savez-vous, Jean, ce qui vient de
‘se passer, ici, dans ce jardin?
. Non: 'Je-ne. sais pas.
—Une. Chose grave, très grave!
Vous.pouvez peut-être medonner un
-
conseil. Figürez-vous qu'on vient de|ce
me demander Sylviane en mariage.
Le commandant avait dit cela
d'une voix rude; presque brutale. . à
bout portant, :
Jean Dabour reçut la. ‘phrase en!
plein coeur, comme on reçoit une ba]-
le, .et il s’enfonça -dans la baie. qui
était derrière lui, Pour ne pes tom-
ber.
‘Vous ne dites rien, J Jéan? -
Jean ne peut, rien dire. H est. blanc
| comme ‘un jose ‘Sa tole est dens
bien- plutôt: à Mlle Sylviane.
::—Vous avez tout à fait. raison et
de
l'herbe, il ne pense même pas à la
ramasser.
—Sylviane & l'âge. elle est gen-
tille. Cela devait arriver... accentue le
commandant.
Jean répète mot à mot, en balbu-
tiant:
—Oui.. cela. devait. arriver...
—-Devinez-vous qui?
: Jean Damour regarde le comman-
dant, dont la figure est attentive.
Pourquoi lui jette-t-il ainsi, en plein
visage, une nouvelle qui doit le bou-
leverser? Car, enfin, il a des yeux, le
père de Sylviane!. Xl a de l’expérien-
. I1 doit bien soupçonner qu'une
créature, exquise comme sa fille, a
fatalement semé. de l'amour dans une
âme affectueuse et solitaire. Alors,
pourquoi..? Pourquoi..? d
—Mon commandant, ce n'est. pas
à moi à vous dire ce que vous de-
vez répondre, 11 me semble que c'est
je compte -bien Jui en: parler. Mais
puisque ‘je vous rencontre, j'aimerais
à savoir ce ‘que _vous,: Foie
De
re
8 70 8 D 1
ment, vous pensez de ce projet?
—Moi...
ce que je suis devenu, vous savez
vous qu’elle pourrait être heureuse,
—Je .ne le connais pas, ce mon-
{ | sieur-Ià. . 11 m'a toujours fait peur
Je ne peux pas répondre.
—Ah... il vous à fait peur?
—Toujours.
—Pourquoi?
2
—J'avais l'impression que lui, le
grand professeur de Paris, il mépri-
sait mes efforts... Et, c'est assez pré-
tentieux de ma part d'ajouter cela,
mais aussi qu'il m'en voulait, En
au meuble
Il ne l'a même pas regar-
ai découvert un très
ancien...
dé!
—Vous croyez. qu'il : vous en vou-
Jait?
—Oui. je le crois. J'ai. le convic-
tion . qu'il est jaloux.
—De. votre peinture?
—Non.… Ma peinture. ui est abso-
lument indifférente.
conseils qui .m'auraient été très. pré-
cieux. Je vous répète: il n2 jamais
mis les pieds dans mon. atelier .qui
‘est pourtant. je le sens maintenant
—_ l'atelier ‘d'un “artiste. d'un sim-
ple artiste, mais qui croit. Es la beau-
té, autant que ce. professeur. et au, ..TEt:.a10
en plus, cherche 8 la réalis É. Le
I aurait pu,|
pendant ces vacances, me donner des,
Implacabe, le commandant conti-
. je ne suis rien. Ou plutôt | nue:
—Alors, s’il n’est pas jaloux de vo-
bien que c’est à vous. à Mlle Sylviane | tre peinture, de quoi peut-il être ja-
que je le dois. Alors je n'ai qu'un |loux?
—Je change ma question: Croyez-|seul connaît.
——Et cette chose-ià, moi, je ne
M |elle, si allante, si vivante, avec ce |pourrais pas la savoir?
‘| professeur tout en gris?
—Aujourd'hui, moïns que jamais.
—Et si je vous la nommais, cætte
chose-là..? | ,
. —Oh.…. mon commandant.
même!
—J1 n’y & pas de “tout de même”.
Cette chose que vous prétendez me
cacher, aujourd'hui j'ai besoin de la
savoir... Et même, je vais vous dife un
vilain mot. de la savoir officielle-
ment.
A ce moment le sentier, couvert de
feuilles sèches et de pommes de pins,
tout de
bonne s’arrache les GHETEUE Pour le
gigot…
—N s'agit. bien de ‘sardines et de
soufflé au fromage! répond son pè-
re. ser" : % €
—Et le Monsieur en. gris? ‘interroge
Sylviane en regardant autour d'elle...
‘Où est-il? Qu'est-il : deveru?
—I1 s'est volatilisét :
—Volatilisé..? : HE
—Oui, figure-toi que, ce matin, ü
t'a demandée en mariage? ..
me m’e demandée, moi, en maria-
ge! .. le moñsieur en gris..?.
oui toi-mêmel.Et j'étais en train |.
d'interroger. Jean. pour: savoir cæ, que
fallait, Jui répondre? oi .
| Au ma vie qui se joue.
: regarde dèns. ; ae SL
mm
tat cette simple question l’a mis!
Sylviane considère Jean tout pâle,
affalé contre la haie; les tubes de
couleurs ont rejoint la toile dans
l'herbe; la mer laiteuse, striée de
fait indépendants”.
Enfin. insiste le père, je dois lui
donner une réponse à cet homme?
—Tu lui diras que “les vies sont
conduites”. C’est la réponse même de
Jean Damour, l’autre jour.
Et tu as l'impression que ta vie,
à toi, est conduite vers le Monsieur
en gris.?
—Pas du tout!
—Que tu vas ’en aller habiter Pa-
ris, dans une belle cage à. mouches, |
avec. un professeur select, qui fera de
belles conférences devant de très é-
légantes ‘dames..?
—Jamais de la vie!
—Je permets.
—Vrai? Tu permets..?
—Oui, ma fille, je permets.
- Alors Sylviane tire un petit mou-
choïr, et la voilà qui essuie au front
de Jean la sueur du terrible inter-
rogatoire et de la 1 terrible ARE
été.
‘Jean Damour se laisse faire. D’a-
bord il ne voit pas. Puis, peu à peu,
il comprend toute la signification de
ce geste, et. à quel point il dit plus
que la ‘sirnple. compassion . envirs, un
être malheureux: -
—Vous : êtes: ‘bonne, : murmure-t-il..
très: bonnel.: Excusez-moi::.
«
ce moment, je suis un peu: fou. C'est
toute ma: viel..
aq te me eme cer +
“Mais, en
J me: ‘demande si ‘je: rêve, ‘ou: si. e|:
suis éveillé.? Ai-je bien entendu ce
que je viens d’entendre..? Et le pau-
vre Jean Damour va-t-il vraiment
‘exister devant le brilant, le riche
professeur de Paris?
voix redevenue tout à fait cordiale:
—Non, mon cher Jean, non!.,Vous
ne rêvez pas. Ou plutôt, sil. Vous
rêvez... mais un beau rêve qui va de-
venir une réalité. Depuis longtemps,
me suis pas mis en travers, c’est que
moi, autant que vous, je crois aux
indications divines. Ce qui compte à
mes yéux, et bien plus que l'argent,
c'est la foi. c'est le valeur person-
nelle, ei c'est Famour.
OT, qui amera plus que vous ma
petite Sylviane? Qui la laissera mieux
fleurir dans. son cadre..? |
Que de fois j'ai prié Dieu en vous
voyant tous les deux vous avancer,
. et que j'aie le courage de pren-
dte la Acne d'abordage,
prenûre.…
-.Ren ne m'a ordonné de la pren-
Depuis des années, je vous ob-
serve: et je crois avoir. collaboré aux
desseins providentiels en laissant peu
à peu vos deux vies s'enlacer cn
comme le lierre enlace ‘Je: chêne...
… Mais “encore . faillait-il bien que
je vous force vous, . D à l'avouer,
le grand. secretl.
—Je nai ren: dit!
osé...
—Aiors, mon. ‘garçon, ai .vous pe
lez, Cela he: rién dire! :
s'il faut la
de n'ai jamais
je le vois venir, ce jour. Et, si je nel
REC TRES SANS
—On dirait maintenant une prai-
rie!
dant à bout de bras.
—Oui.... répond va-
*|me!.
—Avec la petite fleur...
—Qui s'appelle.?
Jean lui tend les mains, à la pe-
tite fleur. Sylviane abandonne les
siennes...
— Comment s'appelle-t-elle, la pe- :
tite fleur. 2:
Et là, sous : les vieux: arbres, qui a-
vaient entendu les confidences : des
lointains ancêtres, ils se donnèrent,
avec une sorte de piété, le premier
baiser de leurs jeunes fiançailles …
matelot, avec prière de vouloir bien:
donner Ja réponse :
Mon cher commandant,
Je -väis. bientôt retourner à Paris.
‘‘ Mais, avant -de quitter pour tou- .
joies Noirmoutier, ‘je voudrais. allér..
dire demain adieu aux Eloux.. ;
chers et déuloureux Eloux. one
Et, non seulement je” voudrais : re".
su les Eloux, mais encore y-renco-::
trer les ‘deux ‘jeunes gens, puisque j'Al:
su -que - Mlle Sylviane: et Jean: Dk-
mour s'étaient, à. ‘église: de: “PEDIRE, +
officiellement . flanicés.
s'écrie Sylviane en la regar- .
—Et revint-il enthousiasmé de la célébration 9 dres surmenages, les plus 16-|{UeZ pas alors d'adopter des | espoir”. Doo, si vous saturez le cuir am CANADIENNE
Hi revint tard, trempé jusqu'aux os et moins une dent ! Nonigères indispositions. C’est ain-|Verres fumés, pour vos longues velu ef les Re Re n | D BER DUE B
seulement empêché de participer au défilé, mais n’ayant rien ‘si qu’ils contribuent à diminuer: andonnées en voiture, ou vos USAGES MENAGERS tion de sel et d'eau, une heure UT HAVANE. MA
M causede le toute ou même à détruire la beauté | Séjours prolongés au dehors. avant le shampooing. Les per-IRUE BEBE. TIR
—Il avait subi cet accident au cours d’une bagarre sans doute? | d’une personne, puisque l'un me par dora AE UE DIrSrE ne des Êes ne a : +. Re
Non pas! L'histoire de sauver une enfant dont la maman des plus importants facteurs de Es Hs su De Une Deux taches habituelles dif- ee A à 08 I : : PAR EE*S
venait de s'évanouir; les deux mains appuyées sur un pilier et beauté, c’est la santé, santé |2u Mélilot, répété plusieurs fois) à Cnleyer sur les vête-| 7 de Sel. De légers massades OR FESTER ï. v
la figure pressée dessus par la foule qui poussait de plus en plus, physique, santé intellectuelle, par jour, est très recomman-| Ou des serviettes de ges gensives avec du sel et de. eo E : a. 7. te :
il préfèra, sauver la bambine et sacrifier sa dent. +. isanté morale. dé. La lotion x iquée rougit| létre facilement nettoyées par eau, garderont vos gencives TE a --
J'imagine Son horreur: des foules après cette expérience; | momentanément les yeux mais a miennes anse rt ac :denele ce Mie OA ires: EPARSE ER
Ces organes si précieux et si|Jes laisse ensuite plus brillants ESS 4 ——— |ÏE OTE USE E
moi aussi j’abhorre la cohue. Ne trouves-tu pas que les congrès . . lavéiétes communs à la cuisine-- : , .
sensibles aux moindres causes et plüs clairs. À cette période de l’année, le} ACETIMETRE
dans nos petites villes ont un charme champêtre qui porte au: un peu de sel et du jus de ci- |: È
méritent donc touté notre sol-| ‘Et quand vous prévoyez une P jardinage est le grand sport de
recueillement et à la piété. Hire hé |tron. Parsemez généreusement | Djusi fami
ue, . : ‘licitude et nos soins les plus dé- | soirée longue, que dis-je, une plusieurs familles. Un peu de
—Oui n'est-ce pas solennel, sous un ciel bleu, au bruissement | : à : | de sel la tache de rouille ou Mlle Marie-Anne Marcoux
d'un feuillage qui se déploie à la vie, de comtempler à l’hôtel le: licats. Eux, si beaux lorsqu'ils! de ces réunions interminables| È . , [sel rendra beaucoup plus fa- ;
‘brillent de tout leur éclat, de-|on la ‘dernière sérénade se d'encre, ajoutez-y du jus de Ci-| cile la culture des fleurs ou des! MeclLennan, Alta. est Pass
: | viennent rougis, cernés, rétré- change en aubade, réservez- | (Ton et frictionnez vigoureuse- | 1éeumes. Répandez environ une| 7€use gagnante du problè-
NL ÉUCRANERE ANR ConP ent Rent IS RORS CEE PS CE 2 due aunec- T ment. La tache disparaîtra en | once de sel sur toutes les sur-| de Mots Croisés No 47. —
l’âme et la divinité de Jésus, sous les espèces du pain et du! ) vous vingt minutes, à l'heure de
EDMONTON, ALBERTA, LE 19 JUIN, 1935.
PAGE 3
DEUX BONS POINTS
Le nouveau parti qui fait des promesses a deux bons points
dans son programme: il se propose d'établir le controle de la
production et de la vente selon le besoin des consommateurs; et
il devra aussi établir en conséquence le contrôle du travail. Ces
projets ne sont pas précisés dans les discours de ses protagonis-
tes, où il est rarement traité des sujets pratiques. Mais ils ressor-
tent des discussions et des divergences qui partagent encore les
nouveaux prophètes.
Pour le malheur de leur mérite, ce ne sont pas eux qui ont |
inventé l’économie dirigée. Elle date du jour où l'Eglise eut as-
sez d’influence dans le monde chrétien pour y faire régner l’or-
dre temporel à côté de l’ordre spirituel. Ce jour-là, les lois civiles
et criminelles devinrent justes et humaines, et les lois écono-
miques devinrent aussi plus ordonnuées. L’usure et la fraude
furent abolies et la spéculation réduite à son rôle modeste. Les
hommes devinrent peu à peu propriétaires de la terre et on leur
enseigna l’agriculture et les arts domestiques. On fit aussi des
lois aux gens de métiers, en leur conseillant de s’unir pour ga-
|
LES NOUVEAUTES
SOCIALES
Les catholiques ont-ils prêté l'at-
tention nécessaire à ces nouveau-
tés, ou s'ils ne se sont avisés d'en
tirer parti qu'après avoir laissé les
autres les devancer?
Il faut malheureusement avouer
que, se reposant peut-être trop sur
la vérité qu'ils possèdent, ils ne se
sont pes assez inquiétés des moyens
que pourraient utiliser les autres
pour la battre en brêche.
La presse est l'exemple le plus é-
vident de cette imprudence. L'erreur,
la luxure, lesprit de lucre, l’exploi-
tation sous toutes ses formes y a-
vaient depuis longtemps élu domicile,
lorsque les catholiques se sont avi-
sés qu'il serait utile de fournir au
L'AVIS DES AUTRES...
trouver des joies dans l'existence.
| degré de l'échelle sociale on peut
Grâce à lui, on constate que les villes
peuvent aisément être belles et les
| foyers accueillants. En somme, il ap-
prend à vivre, à vivre dans un cadre
agréable et selon ses ressources: il
répand de fécondes leçons de bon;
goût français.
CE QU'ON DIT
DE NOUS
Lettre du Canada Français.
Un jeune qui n'a pas d'idéal mé-
rite-t-il vraiment le nom de jeune?
S'il fallait, au milieu de l'époque
troublée, paradoxale, abrutissante et
surtout décevante dans laquelle nous
vivons, qu'à son tour la jeunesse fasse
défection et capitule, nous aurions
toutes les raisons de désespérer.
Mais la jeunesse ne désertera pas!
LE CANADA.
CABINET BALDWIN
ET LE CANADA
À Londres, un cabinet Baldwin
Succédant à un cabinet MacDonald,
c'est un simple remaniement, minis- É ;
tériel. Il s’imposait, cependant, à cau- Elle est inquiète pourtant, et c'est
se de la demi cécité de l’ancien pre- | précisément de cette inquiétude que
mier ministre et pour certaines rai- | Viendra le salut. Elle se rend compte
sons électorales. La définition des de plus en plus que les hommes char-
LA SURVIVANCE
Organe de l’Association Canadienne-Française d’Alberta.
publiée par l’Imprimerie “La Survivance” Ltée, Edmonton.
DIRECTEUR : ADMINISTRATEUR:
Gérard Forcade, O.M.I. Le commandeur J.-E. Morrier.
REDACTEUR : Jacques Sauriol.
Abonnement CANADA: ETATS-UNIS: EUROPE:
annuel $2.00 #2.50 8.00
La correspondance est reçue avec l’indication du service,
Rédaction ou Administration, à
10010, 109e rue, Edmonton, Alberta. Téléphone: 24702
È
|
|
Que fera l’Angleterre
peuple le moyen de se mieux rensei-
rantir leur compétence et protéger leur travail. Il ne fut dé-
sormais plus permis à un inconnu de venir s'établir dans une
ville déjà servie par un nombre suffisant d'ouvriers et de com-
merçants. Là où dix épiciers pouvaient vivre, le roi défendit à
un onzième de leur venir faire du tort par une concurrence
déloyale.
Et ia concurrence elle-même devint soumise aux lois autant
pour protéger les acheteurs contre les trusts que pour défendre
les petits boutiquiers contre les spéculateurs ambitieux. On ne
voyait pas en ce temps d'hommes et de femmes obligés d’aliéner
leur liberté sous un patron égoïste pour gagner leur vie; chacun
ou presque était son maître et tout le monde vivait heureux.
Les familles étaient plus unies parce que des intérêts divergents
ne les séparaïent point. Et chaque localité, chague paroisse et
chaque ville jouissaient de l'indépendance que donne le travail
et qu’entretient l’économie. :
A LA CAMPAGNE
Aujourd’hui ce n’est pas ce reposant spectacle d’ordre et de
paix dans la prospérité que l’on voit. On voit au contraire des
campagnes désertées par les cultivateurs que le mirage de Ia
ville attire, et que ne garde plus l'indépendance compromise par
un progrès inconsidéré, par l’industrialisation de l’agriculture et
par des dettes écrasantes. On voit dans ces campagnes des trou-
peaux Sans soins, des machines agricoles trop coûteuses pour
le revenu qu’on en tire et à côté une maison misérable où Ia
famille est mal logée. I ne reste plus un attrait autour de cette
ferme qu’on exploite depuis vingt ans uniquement en vue de
la prodüction intensive. On 2 abattu les arbres, on a desséché les
ruisseaux, on à dépouillé la terre et on l’a minée avec tant d’im-
prévoyance et de voracité que maïntenant le sol épuisé refuse
de neurrir ceux qui l'ont tari.
DANS LES VILLES
Les villes sont aussi dégarnies. On n’y vit plus mais on y
travaille, ou plutôt on y travaillait, car l’excès d'industrie y à
causé le chômage. On n’y trouve plus de place pour les enfants.
Des magasins et des ateliers encombrent les rues et noircissent
l'air; dans ces antres des mercenaires laisse leur vie et leur santé
aux financiers sans coeur. Ce mal est survenu depuis trente ans
dans notre pays et depuis un siècle en Europe, parce que les
hommes ont cessé d’être honnêtes et tempérants. Ils veulent
tous s’enrichir vite, et tous les moyens leur semblent bons. L’ar-
gent est plus considéré par eux que les agréments d’une vie
saine et les joies de l’esprit, du coeur et de la vertu. Les politi-
gner et de se procurer d’autres gui-
des. Malheureusement, c'est une en-
treprise toujours laborieuse que celle
de chasser l'ennemi de positions qu'il
a eu le temps de fortifier solidement.
La presse catholique est restée peti-
te et pauvre en face de ses puissants
ennemis, et la société toute entière
souffre de ce que son influence soit
aussi restreinte.
Est-ce cette leçon qui a déclanché
ailleurs le mouvement dont nous par-
lons?
En France, on vient en effet de
fonder “Le Centre du Cinéma et de
la Radio catholiques”; et on atta-
che tellement d'importance au nou-
vel organisme qu'on l'a immédiate-
ment affilié à l'Action Catholique
française.
On a raison.
L'ACTION CATHOLIQUE.
LA SURVIVANCE
FRANCAISE PARLE
FILM FRANCAIS
Au congrès tenu mardi à l'hôtel
Windsor, la société France-Fiim a
présenté un rapport établissant que
le film français fait de constants pro-
grès dans les centres français. En
effet, le nombre des films projetés sur
nos écrans, de 54 qu’il était l’année
précédente, est passé l'an dernier à
92; et cette année on nous en mon-
trera 102, soigneusement choisis.
D'autre part, de 1930 à 1934, le pour-
centage des films français importés
est passé de 1 à 17. Enfin, le nom-
bre des spectateurs qui ont vu des
films français à atteint plusieurs mil-
lions; à Montréal, le cinéma Saint-
Denis en a reçu à lui seul environ
un million. On ne peut que se féli-
citer de ces résultats.
Nous avons dit ici même mardi
quelques mots du rôle que peut jouer
en notre pays le film français. Ce
rôle, M. Edouard Montpetit l'a ad-
mirablement défini dans une de ces
allocutions dont l'élégance charme et
retient l'auditeur. Pour ceux à qui
leurs ressources ne permettent pas
classes ouvrières devenant de plus|£és de l'éclairer, de l'orienter vers|
en plus significative, on a cru bon
de supplémenter l'influence décrois-
sante du père par l'entrée du fils
| MacDonald dans le conseil, en qua-
lité de ministre des colonies. La mis-
sion diplomatique de ce dernier sera
de racoler les jeunes à la cause de
{la coalition, et peut-être de faciliter
aux récalcitrants l'émigration aux
pays britanniques d'outre-mer.
En ce qui concerne le Canada, nous
espérons bien que M. Thomas, qui res-
des destinées vraiment nationales
l'ont, sciemment ou non, brutalement
trompée.
On ne trompe pas impunément tou
te une jeunesse, on ne tient pas long-
temps dans l'ignorance des jeunes
qui veulent savoir, on ne comprime
pas à l'infini toute la somme d'éner-
gie que renferment des coeurs de
vingt ans.
| Cette crise matérielle que nous su-
bissons nous a amené à nous replier
te au secrétariat des Dominions, |SUÏ nous-même, à nous demander si
maintiendra l'attitude discrète qu'il[lC Moment n'était pas venu de réa-
assuma, il y à quelques années, à la [Sir fortement et de substituer aux
suite d’un voyage en notre pays, cir-/ Vieilles formules désuètes quelque
Si les affaires continuent d’aller en Abyssinie, elles n’iront
| pas toutes seules, car l'Angleterre va s’en mêler. On s’étonnait
depuis deux ans de constater que les deux grandes puissances
coloniales, l'Angleterre et la France dont les colonies voisinent
l'empire éthiopien et voisinent aussi la Somalie italienne, se
désintéressaient du conflit italo-abyssin. La France a des rai-
sons de circonstance pour préférer à sa traditionnelle protection
sur les petits états, l'alliance italienne que les événements di-
plomatiques du mois de février rendaient nécessaire. Mais l’An-
gleterre ? que faisait-elle depuis deux ans que les soldats ita-
liens se font la place un peu plus commode chaque jour, à deux
pas de ses colons? Elle méditait sans doute, car il faut beaucoup
de temps aux anglais pour penser.
ciens s’acoquinent aux hommes d’affaires pour profiter de cet de voyager comme pour ceux qui ne
esprit déplorable. Ils les laissent ruiner le coramerce par les ven-|peuvent pas se procurer les livres
tes à haute pression, par la mauvaise publicité, par la vente;dont ils ont besoin, le cinéma est
Fe itre excellent. Aussi le film
à la semaine qui hypothêque d’avance le revenu des acheteurs RE se
et par les ventes au rabais qui ruinent les petits commerçants.
QUOI FAIRE
Que veut-on que fasse le populaire devant cette conjura-
tion d’ennemis ligués pour l’asservir par la pauvreté. IL devrait
rester à la campagne et se contenter d’un habit et d’une table
modestes que les femmes sauraient elles-mêmes apprêter de
leurs adroïtes mains; il devrait employer son intelligence et ses
forces à cultiver non pour vendre mais pour nourrir ses besoins.
C’est dommage qu’il refuse de s’y résoudre, car le monde
était heureux avec moins de commodités quand on vivait ainsi
chacun chez-soi. Les novateurs n’ont donc pas inventé l’écono-
mie dirigée, puisque les seuls points qu’ils en proposent leur
sont venus de la doctrine catholique.
Pour eux d’ailleurs l’économie dirigée se borne à la finance;
ils parlent seulement de préparer plus également l’argent dans
les mains, et le travail individuel et la propriété privée néces-
saires à lindépendance et au bonheur des familles, ils n’y ont
point pensé. C’est là leur tort de s’arrêter avant la vérité. On
ne les entend pas condamner le jeu des hommes d’affaires qui
est à l’origine de tous nos maux.
À QUI L'AVENIR
L'avenir ne leur appartient pas. Il appartient vraiment à la
doctrine sociale de l'Eglise. Car les épreuves de ces dernières
années ont ouvert les esprits. Le progrès mécanique lui-même
travaille à l'indépendance des familles en s’adaptant aux arts
« domestiques. N'y a-t-il pas aujourd’hui des ustensils ménagers
. qui permettent en quelques instants de faire le ménage, de
laver le linge, de coudre et de cuisiner et même de menuïser les
réparations de la maison? En se perfectionnant les outils mé-
caniques trop gros pour se partager aujourd’hui, se répartiront
bientôt dans toutes les mains, et chacun sera comme chez nos
. heureux ancêtres, l'artisan de son propre confort.
un n'est pas vain non plus d’espérer que l'indépendance na-
tionale des peuples catholiques verra le règne d’un gouverne-
ment selon leur coeur. Alors la vie ne sera pas un échange de
biens farouchement disputés sous la rude tutelle de l’étatisme,
mais plutôt un effort fécond duquel les familles retireront la
prospérité et la paix que la Providence a ‘promises aux gens
français nous apporte-t-il de précieu-
ss leçons. Ce qu'il faut y chercher,
.|même quand nous trouvons dans sa
formule quelque sujet d'étonnement,
a dit M. Montpetit, c’est la traduc-
tion de la vie française, la façon
dont le peuple français comprend
l'existence. En effet, le film français
fait comprendre la civilisation fran-
çaise, dont il assure ainsi la diffu-
sion. Ii montre que la liberté n'est
constance qui lui permit de se ren-
dre compte personnellement de l’im-
| popularité relative, parmi le peuple
chose de nouveau, quelque chose qui
réponde mieux à notre nouvelle fa-
çon de concevoir les êtres et les cho-
canadien, de toute immigration hor- | SES.
mis celle qui ne saurait devenir à
charge à une population déjà fort
embarrassée par le nombre de ses
chômeurs. À ce point de vue, il vaut
mieux que l'influence de M. Malcolm
MacDonald ne prévale pas sur celle
de M. Thomas. En effet, le jeune mi-
nistre est un zélateur convaincu de
miques de l'Angleterre par l'émigra-
tion britannique des sans-travail.
LE SOLEIL.
LE DEBUT D’UNE
GRANDE AVENTURE
LE 8 JUIN
Pierre Gaultier de la Vérendrye 2-
vait déjà une belle carrière à son
crédit quand il se mit en route pour
découvrir l'Ouest et y amasser une
gloire qui ne cède même pas à celle
de La Salle. Expert dans la guerre
de frontière, ce fils de la vile de
Trois-Rivières avait aussi combattu
pour la France en Europe et on l’a-
vait même laissé pour mort sur le
champ de bataille de Malplaquet.
l'est Je 8 juin, 1731, qu'il quitta
Montréal pour la grande aventure à
laquelle lui et ses fils avaient voué
leur vie. Il voulait découvrir une
route vers la mer de l’ouest et pren-
dre au nom de la France, posses-
sion) d'une vaste région. Déjà les
Français avaient un petit poste de
traite à l'embouchure de la rivière
Kaministiquia, site actuel de Fort
William. L'expédition passa là le
premier hiver puis au printemps se
remit en route pour une voie nou-
velle, quittant le lac Supérieur par
la petite rivière Pigeon et le Grand
Portage, C'était la première étape de
la grande aventure qui, dans le
temps, ne devait apporter à La Vé-
rendrye et ses fils que la mort et
la ruine, mais leur valoir à tous dans
l'avenir une immortelle gloire.
l'amélioration des conditions écono- |
pas la licence, il donne une leçon
de mesure, il enseigne qu'a chaque
LE NOUVELLISTE
de Trois-Rivières.
IL Y A VINGT-CINQ ANS
Le Courrier de l'Ouest écrivait le 23 juin 1910:
LA S.-JEAN-BAPTISTE A RIVIERE-QUI-BARRE
La St-Jean-Baptiste a été célébrée brillamment aujourd’hui à la Ri-
vière-qui-Barre. La messe à été célébrée au milieu dune grande foule
dassistants par le KR. P. Beaudry, O.ML, assisté des PP. Lizé et Roch com-
me diacres et sous-diacre.
“Un banquet à suivi et les orateurs suivants y ont porté la parole, tous
célébrant nos souvenirs nationaux et ouvrant des espoirs sur l'avenir de
x race canadienne-française en Alberta: M. Nestor Sorel, président du
Conseil municipal de la Rivière-qui-Barre, M. Ed. Chevigny, organisateur
de la fête qui remercia les assistants d’être venus en aussi grand nombre,
M. Lucien Boudreau, député de St-Albert, M. Omer St-Germain et M. Dé-
chêne, M. Galiboïis qui parla des traditions de la vieille province, l'Hon. sé-
nateur Roy, M. Louis Madore, président de la société St-Jean-Baptiste
d'Edmonton, M. Grenier de St-Albert, M. Wilfrid Gariépy et les RR. PP.
Merer, curé de St-Albert, Simard, O.M.I.,, M. le curé pilon de Lamoureux et
enfin M. le curé Ethier.
CE PAR I
de bonne volonté. Alors les sociétés seront sédentaires, les ma-
riages seront hatifs, la morale sera mieux observée par la jeu-
nesse laborieuse et les familles nombreuses rempliront la terre.
On ne connaîtra plus l’odieux travail des femmes et des enfants
qui ruine aujourd’hui la santé dans sa racine et dans sa fleur,
mais les familles seront unies, l'autorité du père sera réspectée
et le souverain qui gouvernera ce peuple sage laïssera à son suc-
cesseur. un avenir serein. LT
Jacques SAURIOL.
I est devenu évident que la po-
litique telle qu’on la conçoit actuelle-
ment dans notre pays, ne parvient
plus à étancher cette soif de renou-
veau qui s'impose à nous. La mysti-
que politique est devenue un mythe
incolore qui commence à nous las-
ser et qui nous laisse froids: de plus
en plus on semble vouloir abandonner
cette idéologie dont l'application pra-
tique s'avère chaque jour en contra-
diction avec la marée montante des
idées nouvelles, que bien peu s'obsti-
nent à ne pas voir.
Cette inquiétude, que je mention-
nais plus haut, provient d'un réveil
de la conscience nationale canadien-
ne-française: il a fallu cette crise
morale, corollaire de la crise maté-
rielle, pour nous faire apercevoir sur
quelle planche savonnée nous glis-
Sons.
Ce repli sur nous-même nous à ré-
vélé que le groupe ethnique auquel,
nous appartenons formait à lui seul
une nation: “une nation d’après Re-
nan, est un composé d'un corps et
d’une âme: le corps c’est le sol, la
race, la langue... l'âme ce sont les
usages, les espérances, les souvenirs,
les malheurs communs.”
En nous remettant à étudier notre
histoire avec attention, nous avons
vu, à chaque page, combien nous pos-
sédons cette âme et ce corps qui font
les nations, combien le peuple cana-
dien-français forme à lui seul gne
entité distincte, un tout homogène.
La jeunesse a donc aujourd'hui de-
vant elle un devoir et une tâche lour-
de de‘responsabilité: nous devons tra-
vailler de toutes nos forces à la for-
mation d'un idéal national unique,
un idéal que S. E, le Cardinal Ville-
neuve entrevoyait déjà en 1922: l’in-
dépendance nationale.
Le Primat du Canada, alors Oblat
de Marie-Immaculée, écrivait: “Qu’un
Etat catholique et français puisse, au
cours des siècles qui s'annoncent,
prendre plate dans la vallée du St-
Laurent, voilà qui n’est plus, au sen-
timent de plusieurs, une pure utopie,
maeis un idéal digne d'ambition, un
espoir solidement fondé. Et que la
vocation surnaturelle de la race fran-
çaise en Amérique acquière de ce
chef son plein épanouissement: que
l'indépendance politique rêvée mette
notre nationalité dans le rôle au-
guste auquel la dispose comme de
longue haleine l'éternelle Providence;
qu'elle devienne ainsi le flambeau
d'une civilisation idéaliste et géné-
reuse dans le grand tout que fusion-
ne l'avenir américain; qu’elle soit en
un mot au milieu de la Babylone en
formation, l’'Israël des temps nou-
veaux, la France d'Amérique, la na-
tion lumière, la nation apôtre; c’est
une divine faveur qu'il y à lieu de
demander et dont il est sage de nous
rendre digne par la réflexion et par
le courage qui font les peuples grands.
Sans aller jusqu'à dire avec Fran-
cis de Croisset “qu'aux yeux de la
jeunesse actuelle les “vieux” sont de
pauvres types qui n'y sont plus, qui
ne pigent pas”, il faut tout de même
admettre que nombreux, parmi la gé-
nération qui nous précède, sont ceux
-qui ne “pigent” pas et qui sont en-
core réfractaire à l'idéal national que
veut créer la jeunesse.
‘ Dans certains milieux, toutefois, cet
idéal fut accueilli avec la plus grande
faveur. Au Monument National, à
Montréal, lors de la dernière assem-
(Suite à la page 8)
Le résultats de sa méditation commence à percer dans quel-
ques jeux nouveaux de sa politique étrangère. D’abord elle s’ap-
prête à fermer le canal de Suez qui donne passage de la Médi-
terrannée dans la Mer Rouge, à l'endroit où les Hébreux le tra-
versèrent à pied sec il y a cinq mille ans. Cela pour empêcher les
bateaux italiens de ravitailler leur armée. On se demande ici
comment une route internationale bâtie par la France et ad-
ministrée par une commission neutre, tel est le canal de Suez,
peut être fermée par l'Angleterre. Sans le consentement au
moins tacite de la France, une telle mesure serait impossible.
Ensuite, pour faire elle-même le chemin libre à ses bateaux,
l’Angleterre restaure sa forteresse à Gibraltar. Il y a là encore
de la place pour l’imprévu, car l'Espagne commence à s’impa-
tienter après deux siècles, du voisinage anglais.
La guerre coloniale qui suivra probablement les menées
ambitieuses de l'Italie en Afrique pourrait bien se changer en
guerre européenne, opposant cette fois les états du Nord à ceux
‘de la Méditerrannée. La France serait comme toujours prise
entre deux feux dans cette aventure, car elle a vue sur les deux
mers. Vraiment la politique et la diplomatie sont un jeu de
hasard.
JS.
Une bonne idée
Samedi de l’autre semaine, M. Stevens parlait à Verdun. Il
a dit entre autres choses intéressantes, une idée qui vaudra
beaucoup pour les villes et la campagne et le pays entier, quand
l'expérience l'aura transformée en action.
Entre tous les travaux que réclame l'urbanisme dans un pays
neuf comme le Canada, ce ne sont pas les chemins de fer qui
pressent le plus car nous en avons trop. Ce ne sont pas non plus
les routes, car elles peuvent attendre une population plus nom-
breuse et une plus large prospérité. Ce n'est pas même l’électri-
fication des campagnes déjà bien avancée pour un si vaste état;
c’est le reboisement des forêts abattues par l'imprévoyance et
la cupidité des commerçants ou par la maladresse des colons, au
cours des derniers cinquante ans.
|
‘ Il fut un temps où des politiciens ignorants parlaient avec
cette inconscience: Notre plus beau jour sera celui où nous AU- .
rons abattu notre dernier arbre. Les malheureux vouaient ainsi .
leur contrée à la ruine, car rien ne survit aux forêts.
Sans forêts, les cours d’eau s’épuisent à déborder le prin-
temps et après avoir ravagé des provinces entières, ils sèchent
pendant l'été; ainsi les déserts de poussière au mois d'août ont
été au mois d’avril des marais débordants. Sans forêts le vent
balaie la campagne et souffle la terre pour en faire une pous-
sière dont il étouffe les villes; et sans la protection des arbres
de bordure, les routes souffrent la chaleur du soleil et la rage
des averses, pour changer de la poussière à la boue au grand
désavantage des voyageurs. Sans arbres aussi les villes sont gla-
cées en hiver et torrides en été.
Tout cela peut être guéri par le reboisement et la sylvicul-
ture, c'est-à-dire la culture des forêts. C’est là le bon conseil de
M. Stevens; et c’est un conseil à propos.
J. $.
Toujours apprécié
… PAGE4
TANGENT
Le 11 juin dernier eut lieu à
l'église de Tangente, les funé-
railles de Annette Girard, é-
pouse de Romuald Lussier, dé-
cédée à l’âge de 23 ans et 8
mois.
Le service fut chanté par M.
l'abbé M. Legault, curé de la
paroïsse et l'inhumation eut
lieu au cimetière de Girouxvil-
le.
Les porteurs étaient: MM. L.-
Philippe, François, Didier, Gi-
rard, ses frères et M. Henri
Brunet.
La défunte laisse outre son
mari, deux enfants en bas-âge:
René et Irène; sa mère, Mme
Girard; sa soeur, Mme Frège
Turcotte et quelques autres pe-
tège d'amis ont accompagné la
dépouille mortelle à l’église.
A la famille en deuil, nous ré-
itérons nos sincères condoléan-
ces!
Mme Edmond Racine reve-
nue de l'hôpital après y avoir
fait un long séjour. Nous lui
souhaitons plein
ment.
rétablisse-
Prochains mariages: On an-
nonce pour le 18 de ce mois, le
mariage de M. Louis-Joseph
Bergeron à Mlle Lorette Choui-
nard, tous deux de la mission
de Rahab. Le 25 du même mois,
M. Lucien Chaput de Tangente
à Mile Elisabeth Leclerc de Gi-
rouxville.
BROSSEAU-DUVERNAY
Mile Florence Brosseau, en
‘vacances chez ses parents vient
‘de terminer ses études à l’école
normale de Camrose. Les hau-
‘tes marques qu’elle a obtenues
‘furent une grande consolation
‘pour ses parents qui n’épargnè-
‘rent rien pour lui procurer une
‘belle éducation morale et pro-
fane.
Î Le R. P. Joseph Fortier, SJ.
préfet des études au collège
id'Edmonton, rendit une courte
visite au Curé de notre parois-
lise,
l
i
: ‘: M. J.-Baptiste Vincent pré-
lsident'auù cérclé 1ocäl de l’ACFA
ide Brosseau-Duyernay repré-
isenta son cercle à St-Paul lors
‘du congrès le 2. juin dernier, il
‘est malheureux:.que: M. le Curé
‘n'est pu s’y rendre avec les au-
itres délégués. M. Harvey Coutu
transporté à l'hôpital de St-
‘Paul pour opération .d’urgence
‘est en bonne voie de guérison.
M. Robert Coutu de St-Laurent
Manitoba est en visite chez sa
soeur, Mme Joseph Brosseau.
Dimanche le 9 juin, les MM.
Emery Heroux,' Joseph Gama-
the de St-Paul, Joseph Nadeau
- de Bonnyville, ainsi que Mlle
Robin, institutrice, étaient en
promenade à Brosseau-Duver-
nay. :
_
Les paroissiens remercient M.
‘ Emery Héroux pour la semence
de ‘trefle blanc envoyée pour
le cimetière. Si ce n’eut été la
pluie que nous ävons depuis
jeudi le 13, nôs fermiers au-
raient fini leurs semences; mais
Si Dieu donne du beau temps
cette semaine, il jetterons en
terre les derniers grains de blé,
avec cette belle pensé, que c’est
la divine Providence qui per-
met la croissance. : E
La cave du nouveau presby-
tère est déjà creusée. Tous les
paroissiens semblent remplis de
zèle et de charité pour l’exécu-
tion de cette:entreprise, aussi
font-ils appel aux anciens pa-
roissiens de la paroisse et aux
amis de les aider par leur cha-
rité et. leurs prières afin qu'ils
‘puissent donner une demeure
convenable à leur pasteur qui
est le représentant du Seigneur.
sur éette terre: Cor. © :
-
i : OT- : :
His res OR TOMTeUt E de voyage des fidèles qui veu-
est en visite chez sa fille, Mme
r.
Æ
… LA
CALGARY
Paroisse Ste-Famille.
MORINVILLE.
Nous avons enterré lundi dernier
‘|J'un de nos paroissiens qui nous avait
laissés vendredi matin, M. Jules 50e-
tart. Le cher homme avait été ma-
lade durant deux ans, souffrant d’ul-
cères d'estomac. Enfin la maladie de-
vint si accentuée qu'il fallut une o-
pération. Malheureusement cette der-
nière arriva trop tard et M. Soetart
mourut presque subitement. Il empor-
te avec lui les regrets de la paroisse
car il était venu s'établir au milieu
de nous il y a une dizaine d'années.
I] laisse pour pleurer sa mort une
femme et plusieurs enfants qui sont
“vraiment inconsolables. Nous affrons
nos sympathies à cette famille éprou-
vée.
Nous trouvons au buletin pa-
roissial de Ste-Famille pour
cette semaine que nous ferons
la féte du T. St Sacrement jeu-
di le 20 courant, la solennité ce-
pendant en est renvoyée au di-
manche suivant, donc c'est le
23 juin dimanche prochain que
la fête Dieu ou fête du St-Sa-
crement sera célébrée publique-
ment. Cette fête porte octave,
ce qui veut dire qu’elle va se
prolonger pendant huit jours,
AHD-GES GORE DAS GENE) M. Albert Trottier était en charge
aux hommages qui sont dus à | des funérailles.
ce mystère d’un Dieu Eucharis-
tie se faisant dans son amour
pour les hommes, le compagnon
M. Girard Juckmes est souffrant à
l'hôpital depuis plusieurs semaines et
sa maladie inspire des craintes. Ce
Monsieur douffre d'’artériose-clérose
et c'est dire que son cas est plutôt
lent bien reconnaître sa pré-|£#rave.
Le congrès eucharistique s'est tenu
à Edmonton dimanche dernier en
dépit de la mauvaise température.
Pendant l’octave de la Fête a passé à Roi
& ; : = ; sré out, à eu une grande S0 ite.
Dieu, CEGESE demende FAQs Les quelques personnes qui ont bravé
ses fidèles d’assister à la messe | jes iaavdie” chéNuns eh -SOnt téves
tous les jours, ainsi qu’à la bé-;nus enchantés. Les autres ont du se
nédiction de chaque soir. Donc | contenter de la radio et suivre tel
i quel] les cérémonies qui se déroulaient
is : dans la capitale. Les différents sér-
De roue 7 hrs 30 Sur Se- ins ont été entendus avec beaucoup
maine et qu'il y aura Salut AU '4e facilité. C'est là une découverte de
Très Saint Sacrement tous les! ce siècle qui pourtant en compte plu-
soirs depuis jeudi le 20 jusqu’à | sieurs autres.
jeudi le 27 juin. | St-Jean-Baptiste. Notre paroisse se
i 4 : Po ee =
: A is 4 D: prépare à célébrer sôn patron diman-
Certaines fêtes de l'Eglise Ca-i prochain avec beaucoup de so-
tholique sont précédées d’un lennité. Déjà les comités fonctionnent
jour de préparation, durant le- | de côté et d'autre et tout marche ron-
quel nos esprits doivent se dis- dement. Si la température veut seu-
poser par la prière et la médi-| lement se mettre de la partie, nous
; dau : losons croire que la célébration de
tation à célébrer dignement ces | 1935, l'emportera sur celle des années
fêtes. Ces jours de préparation | précédentes. Invitation spéciale est
spirituelle sont appelés “les vi-|faite à tous nos amis du dehors de
giles” des fêtes en questions. se joindre à nous pour d'occasion et
Quelquefois la Vigile comporte de venir passer la journée avec nous.
l'obligation de faire maigre et! Nos écoliers qui fréquentaient les
jeûne, quelquefois aussi l'Egli- | différents collèges d'Edmonton nous
se laisse à chacun le soin de dis-| en ei ASIE te
RÉ la grande joie des parents et des
poser de la ViKile selon Sa PTO-! mis. En retour, nos internes du cou-
pre dévotion. La fête de S.-Jean!vent nous laisseront bientôt et de
Baptiste est de ce nombre, elle côté et d'autre chacun sera chez soi.
est précédée d’une Vigile sans Nous souhaitons à tous de bonnes et
à à heureuses vacances.
ordonnance particulière et iors-
que la Vigile d’une fête tombe
un dimanche, l'Eglise l’observe
sence sur nos autels, dans nos
églises.
il est bon de rappeler que la
La température s'est remise au
beau après plusieurs jours d'un temps
ù : désagréables. Les quelques fermiers
le samedi. Aussi cette année, le qui n'ont pas encore fini leur semail-
24 juin étant un lundi, la Vi-|les vont se hâter de terminer s'ils ne
gile enticipée de la fête de St-|veulent pas être en retard. En at-
Jean-Baptiste doit se faire le|tendant le grain semé va de l'avant
samedi 22 de cette semaine. et il semblerait qu'il veuille regagner
le temps perdu. Espérons que tout se
terminera à la satisfaction de nos
cultivateurs qui semblent bien le mé-
riter.
La fête du patron national
mérite l'attention pieuse de
tous nos gens et si tous profi-
tent de l'occasion que l'Eglise
nous fournit par sa Vigile, sa-
medi tout spécialement sera
employé à disposer les âmes à
demander les faveurs et toute
la protection que la fête patro-
nale est en mesure de produi-
re. Le jour même de la fête,
Jundi le 24 juin, une messe so-
lennelle sera chantée à Ste-Fa-
mille à ‘7 heures et dans l’a-
près-midi il y aura Salut du
St Sacrement à 4 hrs 30.
tre curé est parti au début de
la semaine faire sa retraite à Ed-
monton. Il emporte avec lui les voeux
de ses paroissiens qui prieront cer-
tainement pour lui durant ces jours
de grâces et nous croyons savoir que
le pasteur de son côté n’'oubliera pas
ses brebis.
BEAUMONT
Dimanche le 16 juin, grande dé-
ception, presque tous avaient Pin-
tention d'aller au Congrès Eucharis-
| tique d'Edmonton, mais les chemins
étaient impassables. Il n'y a eu que
quelques personnes qui bravèrent les
SAINTE-LINA | . [routes, afin de se rendre à la ville.
Ils sont revenues bien contant de leur
voyage et sans avoir eu de misère.
Dimanche dernier, le 16 cou-
rant, parents et amis se réu-
nissaient chez M. Emile Majeau
pour la cérémonie de l’introni-
sation du Sacré-Coeur. La cé-
rémonie habituelle fut condui-
te par M. le Curé. On remar-
quait parmis les invités: M. et
Mme P. Mahé, M. et Mme H.
Surette, Mlle D. Hynes, les frè-
res Paul et Joseph Mahé. :
Dimanche le 9, Mlle Diana Hind
d'Edmonton, était en visite chez ses
parents. Mile Rose Paradis était aus-
si en visite chez son oncle, M. Char-
les Soucy. ;
Dimanche le 23, nous aurons la
procession du St Sacrement.
. Plusieurs de nos jeunes prirent part
au concours des jeunes éleveurs et
M. Albertain Hantfield rapporta un
second prix. Mlle Florence Rivard eut
un cinquième. Des félicitations à ces
jeunes ainsi qu'aux autres que la
chance n'a pas favorisé mais qui sont
quand même bien contant de ce que
quelques-uns des. leurs aient gagné.
M. et Mme Isidore Dansereau ont
Mardi toute une foule d’hom-
mes. munis de toutes sortes
d'instruments travaillaient au
nivellement du terrain de jeux.
Espérons que les jeunes seront
plus encouragés du perfection-
nement de leur valeur sportive.
Et lorsque le 14 juillet, date de
nôtre grand pique-nique pa-
roissial, nos .amis . viendront
nous voir, ils pourrons appré-
cier le travail fait. . .
Mme P..Dübue de Bonnyville
Jtite fille. Le parrain et la marraine
furent M. et Mme Paul. Bernard, on-
cle et tante de l'enfant. |
Dans mon compte-rendu des élec-
tions des Enfants de Marie, j'ai ou-
blié de mentionner Je nom de Mme
Rhéa Charbonneau comme sacristi-
ne. ; $ :
Lundi dernier nous avions “une as-
semblée sur le Crédit Social, mais ce
D. Bilodeau. —Corr. : ]ne fut pas un succès, —Corr.
jà rencontrés.
La Rév. Soeur Elisabeth, des
eu la joie de faire baptiser une pe- |:
CN UCRES
: SURVIVANCE.
Calgary
ARR
BAPTISTE DE
. _ MONTREAL
Le 12 juin’ dernier, le Club| :
Laurier se rassemble pour une
courte assemblée. Plusieurs i-
dées surgissent. Entre autres,
une importante suggestion sera
discuté et décidé définitive-
ment à la prochaine réunion.
Le titre du cercle “Club Lau-
rier” inspire trop une empleur
politique; au contraire notre
cercle, club de jeunes gens se
borne à un but tout différent,
nous voulons grouper la jeu-
nesse; c’est très sérieux.
Le Club Laurier demande à
! tous les membres d'inviter tous
[les jeunes Canadiens et Cana-
diennes-françaises au pique-
nique de la St-Jean-Baptiste le
30 juin.
Venons nous distraire aux
jeux champêtres.
Bienvenue à tous, nous vous
rencontrerons sur le champ.
L. A.
COURS DE
PEDAGOGIE
DE L'ACFA.
Dans la semaine du 8 juillet,
des cours de pédagogie catho-
lique et française seront don-
nés à Edmonton pour nos ins-
tituteurs et institutrices catho-
liques bilingues.
Nous regrettons de n’avoir pu
les organiser, cette année, dans
d’autres régions; mais nous es-
pérons le faire, l’an prochain.
Dans un cours de 5 heures, le
KR. P. Fortier, SJ. parlera de
l'enseignement du catéchisme
par la méthode évangélique.
Nature de cette méthode: le
texte évangélique exposé, ex-
pliqué, analysé; ses conclu-
sions. Avantage de cette mé-
thode au point de vue doctri-
nal, apologétique et pédagogi-
que. Trois classes modèles il-
lustrant la méthode évangéli-
que. Problèmes catéchistiques
ou exercices de contrôle: ques-
tions-types pour vérifier si les
enfants ont compris la lecon de:
catéchisme.
La Révérende Soeur Aimée
du Kiivin-Coeur, religieuse de
PAssomption, d’Edmonton, of-
frira un cours de 5 heures sur
la lecture française aux grades
1 et 2; elle expliquera une mé-
thode qui permet aux enfants
de posséder, à la fin du grade
2, tous les éléments de la lec-
ture: 1o Sons simples, avec de-
ces sons; 30 Phrases où se trou-
vent ces sons; 40 Petits livres
variés, illustrés, contenant cha-
cun une histoire complète, fa-
cile, intéressante, canadienne,
où se trouvent tous les sons dé-
= 20 Mots où se trouvent
Filles de Jésus ‘de Morinville,
donnera un cours de 5 heures
sur la composition française
aux grades 3 à 8. Exercices de
pensée et de langage. Etude du
vocabulaire. Constructions de
petites phrases. ‘Petites histoi-
res. Descriptions, narrations,
lettres. Leçons de choses. ‘Utili-
sation des imagés. Correction
du langage et du style. Lutte
contre les anglicismes.
M. Marcel Denault donnera
jun cours de 10 heures sur l’en-
seignement du français daùs
les écoles à une ou deux clas-
ses. Programme de français du
ler au 8e grade. Ce qui doit ê-
tre enseïgné dans chaque gra-
de. Les manuels. Les leçons et
les devoirs. Les “moniteurs” :
comment se servir des plus
grands pour faire réciter les le-
çons dans les grades inférieurs.
Comment faire profiter l’heu-
re de français à son maximum
dans les écoles rurales.
Les instituteurs et institu-
trices qui désirent suivre les
Cours de Pédagogie voudront
bien donner leur nom à M. Bel-
humeur, Secrétaire-Général de
l'ACFA, et envoyer une contri-
bution de trois dollars.
|: Le Comité de l'Enseirnement
Ce eracFAT |
1
|
|
|
La célébration du centenaire
de la Société Saint-Jean-Bap-
tiste de Montréal, l’an dernier,
a créé un mouvement d’enthou-
siasme qui à stimulé les éner-
gies et a provoqué la détermi-
nation chez les Canadiens
français de s’adonner avec con-
viction et ardeur à l’action na-
tionale concertée. ne
En cette circonstance, la So-
ciété nationale des Canadiens
français a affirmé sa vitalité;
elle à montré la puissance d’or-
ganisation dont elle dispose.
Elle a déployé une vigueur qui
constitue une force pour l’élé-
ment français, si dispersé soit-
il. Elle a prouvé qu'elle n’a pas
failli à la mission que lui a con-
fiée Duvernay son fondateur;
grouper les Canadiens français
pour la défense de leurs insti-
tutions, de leur langue et de
leurs lois. j
La fête nationale de 1934 a
suscité un sursaut de fierté na-
tionale et a préparé les esprits
à vulgariser les méthodes qui
contribueront à assurer l’ave-
nir religieux économique et s0-
cial de notre élément ethnique.
C’est ainsi que chaque année,
à l’occasion de la Saïnt-Jean-
Baptiste, la Société jette dans
l’ême canadienne-française la
semence du patriotisme prati-
que. Tout; dans les manifesta-
tions qu'elle organise rappelle
que nos pères furent les décou-
vreurs et les pionniers du Ca-
nada, que nos missionnaires y
ont apporté le flambeau de la
foi et de la civilisation, que
nous sommes chez nous dans ce
pays et que nous entendons
continuer d’y vivre en catholi-
ques et en Français..
Les fêtes du 24 juin 1935 é-
voqueront de nouveau le souve-
nir du découvreur du Canada
et feront admirer la majesté du
fleuve et des lacs qui ont im-
mortalisé sa hardiesse et l’in-
trépidité de ses successeurs. |
Il y a quatre cents ans, en
1935, Jacques Cartier it
le fleuve Saint-Laurent et es-
caladait la montagne qu'il nom-
ma Mont Royal qui protégeait
la bourgade d’Hochelaga. Il
prenait possession de ce site
pittoresque au nom du Christ et
du Roi de France.
C'était vers ce point qu'il se
dirigeait depuis des mois; de-
puis le jour où, quittant le port
de Saint-Malo, il avait résolu
de découvrir et d’évangéliser le
pays du Canada. |
Il: convient de rappeler, le
jour de la fête nationale, que
c’est par la voie du Saïint-Lau-
jrent et des grands lacs que
IJacques Cartier, nos mission-
|
|
1
: rageuses.
|
; | blira sa puissance. :
naires, nos exploçateurs, nos
colons, ont sillonné le conti-
nent en tous sens; qu’ils en ont
été les fondateurs et ont con-
sacré à cette mission leurs ef-
forts et leurs meilleures éner-
gies.
Le programme de la fête fera
revivre nos origines. En illus-
trant les gloires du passé, il in-
vitera la génération actuelle à
perpétuer les traditions de
ceux qui ont fait grand et beau
notre pays, à braver victorieu-
sement les orages et les tempèé-
tes qui assaillent sa langue et.
ses droits. IL comportera des
enseignements qui raviveront
nos espoirs, permettront de
nous mieux connaître, de sym-
pathiser, de nous entr'aider et
de travailler à maintenir haut
et ferme le prestige du nom
français. : -
La Société Saint-Jean-Bap-
tiste souhaite que cette mani-
festation ait une forte réper-
cussion; qu’elle donne à tous.
une lecon de vaillance, de foi
religieuse et nationale, qu’elle
fortifie les sentiments généreux
et les élans du plus pur patrio-
tisme qui uniront toutes les for-
ces vives de la nation canadi-
enne-française et catholique,
parce qu’elles se sentiront “plus di
fortes, plus actives et plus cou-|: :
_ C’est par l'union des coeurs
que la race s’ennoblira et éta-
Le Comité de publicité *:
Feu de la fête nationale.
d
|. LE CLUB LAURIER YLA SOCIETE ST-JEAN-|
a vie en Alberta
19 JUIN, 1935.
LES CONGRES REGIONAUX
__ Dimanche prochain aura lieu le congrès de Trochu. Le pro-
gramme est publié ailleurs et nous espérons que chaque lecteurs
de la Survivance de cette région se fera un devoir d’avertir au
moins un voisin. D’ailleurs, nous commencerons dans cet en-
droit les visites à domicile vendredi et samedi, et nous inviterons
tous ceux et celles que nous aurons l'honneur de rencontrer a-
vant ce congrès. Le Congrès de Pincher Creek est maintenant
chose du passé! Il a eu lieu dimanche dernier, et a débuté par
une messe solennelle, le R. P. Auclair, O.M.I. dans un sermon ma-
gistralement rendu, à exphiqué pourquoi nous devons rester ce
que nous sommes, et comment nous devons nous y prendre pour
faire la volonté de Dieu. I-a expliqué les responsabilités des
parents envers leurs enfants, responsabilités qui imposent d’a-
bord la nécessité de procurer aux enfants les moyens de se
sauver en élevant un rampart contre ies moeurs païennes de
nos jours. Ce rempart est formé par notre langue, nos traditions,
nos coutumes et usages, qui empêche d’autres moeurs de s’in-
filtrer chez nous. "#
Dans l'après-midi, la salle du couvent était remplie de per-
sonnes de Pincher Creek, et de Cowley, malheureusement le nom-
bre aurait pu être plus imposant. La pluie qui commença à
tomber vendredi soir, empêcha plus d’un fermier éloigné de se
rendre. Malgré cela, une bonne assistance écouta la conférence
PRE
donnée par M. le Docteur Dubue, sur les “Origines de Pincher
Creek.”
Le conférencier nous prouva avec les dates et les faits, que
là aussi les Canadiens-Français remplirent leur véritable rôle
de devanciers des autres peuples civilisés. Les lecteurs pour-
rons lire avec fruit cette magnifique conférence qui sera publiée
dans la Survivance. Ne manquez pas de la lire, elle saura vous
intéresser. Le R. P. Panhaleux, O.M.I, su trouver des points pra-
tiques pour appliquer au groupe de Pincher Creek et il sé fit
l'interprète de tous les assistants pour assurer la coopération la
plus entière à l’oeuvre de faire pénétrer du français dans nos
écoles. Le président général, le docteur L.-0. Beauchemin était
venu de Calgary avec quelques autres personnes et il sut comme
toujours, expliquer le but que poursuit PACFA, à savoir: tra-
vailler à PFaction catholique, tel que le KR. P. Auclair l'avait ex-
pliqué quelques minutes plus tôt.
Le secrétaire général donna un résumé des activités et des
succès de notre groupe pendant l’année, et il souligna les points
les plus pressants. :
Bref, après les visites à domicile, ce congrès fut des mieux
réussis, et nous remercions sincèrement toutes les personnes
qui, d’une manière ou d’une autre, ont prêté main forte pour son
organisation. Nous remercions surtout les conférenciers, le KR.
P. Panhaleux pour son appui et ses bonnes paroles, les religieu-
ses du couvent qui avaient mis leur salle à notre disposition, et
qui ont assisté au congrès, ainsi que les religieuses de lhôpital.
Le congrès fut un succès, et fut du à la bonne volonté, et à la
coopération que nous avons rencontré partout. M. Alfred Pel-
letier vice-président du cercle et résidant à Pincher Creek de-
puis 47 ans, présidait ce congrès qui fut agrémenté de bonnes
vieilles chansons canadiennes et de gigues. ;
Durant la semaine dernière, outre les visites à Pincher Creek
nous sommes passé à Ensign, Brant, Blackie et Vulcan.
Au temps où cette chronique sera lu, nous aurons fini Pin-
cher Creek et Cowley, puis après avoir fait quelques visites à
Calgary, nous serons à ‘Trochu pour le congrès de dimanche
prochain.
SCOUTS
Paul en regagne.
Paul soigne son langage. Il
veut parler bon français. L’au-
tre jour, il rencontre son ami
Lucien. Il lui montre la copie!
d'un petit discours qu’il a pré-|
paré et qu'il veut “DELIVRER”
à. la réunion du soir.
Léo BELHUMEUR, Sec.-gén.
BETANT, ENNUYANT, CON-
TRARIANT ? Je te comprends.
Et Paul de secouer les épau-
les, en levant les yeux au ciel:
Mon Dieu! que c’est “ROUGH”
de parler bien.
ON NOUS ECRIT DE .CLYDE
—Tu veux FAIRE ton -dis-
cours à la réunion, ce soir. Non
pas délivrer. On ne délivre pas
Il y a quelques années notre
petit district était très protes-
tant et orangiste, mais nous a-
vons réussi néanmoins avec un
————
un discours. Cela vient de l’an-
glais: to deliver.
seul commissaire d'école, com-
missaire catholique bien enten-
du, à avoir le catéchisme et la
visite du prêtre de temps en
temps. Nos catholiques sont
surtout Hongrois, mais comme
partout ailleurs, il y a des Ca-
radiens-français.*
M. A.
—Sais-tu que c’est DULL que
de se faire reprendre à tout
moment.
—Tu veux dire sans doute
que: c’est ASSOMMANT, EM-|
VINS de qualité pour nos “SOZREES”
Néanmoins à prix populaires !
_ Les vins HERMIT PORT et HERMIT
SHERRY sont assez bons pour la meilleure
“soirée”, mais dont le coût est assez bas
pour permettre son usage quotidien dans ‘
la famille... ce sont des produits de plus
grand vignoble du Canada et ils sont FOR-
TIFIES A L’'EAU-DE-VIE PURE afin
d’en réhausser la richesse de corps et de
bouquet... Tout le monde aime ces vins
et comme ils sont peu coûteux, le nombre
des usagers croît d’un jour à l’autre !
_ ‘BOUTEILLE de 26 oz.
BOUTEILLE de 40 oz....…..…....$1.00
: Cette ‘annonce n'est ‘pas in
7" de l'Alberta, ni par Je
19 JUIN, 1935.
QE
- MORINVILLE
Chronique de l’Amicale.
Nos benjamines font leur mine im-
portante. Elles vont, viennent, affai-
rées naturellement puisqu'elles figu-
rent comme centre d'intérêt au pro-
gramme de la soirée. Elles prétendent
que c'est le prolongement de la jour
née d'Evangile du Juniorat St-Jean.
et si elles ne réussissent pas à con-
vertir les foules, leurs paroles et ges-
tes feront forte impression sur leurs
chères mamans, toujours avides d'a-
plaudir à leurs effoïts. N'anticipons
pas cependant, car voici Mile Jeanne
-Guy qui donne le prélude musical
annonçant l'arrivée de Mgr Pilon.
- Notre présidente dcnne le rapport
du travail fait par Jes officières de- |
puis la dernière assemblée. Mile M.
Cormier a été choïie par l'exécutif
pour remplacer Mm» Hogue résident
désormais en Saskatchewan. Mlle
Loiseau demande en plus aux ami-
calistes de coopérés- au mouvement
lancé par le Juniorat St-Jean en fa-
veur de l'Evangile. La précieuse bro-
chure de propagande en main elle
vous vivrez.”
Mile Jeanne D'Arc Roy s'avise de
nous parler sur: Les jeunes et les
missions.
Cournoyer, Constence ‘Thériault in-
terprètent avec finesse la saynète:
Le petit doigt de maman. Puissent Jes
chères petites du Cercle Ste-Thérèse| M. Ernest Côté, Edmonton
de Lisieux éviter les mauvaises com-
pagnies et garder une confiance sans
borne envers leur maman!
Mile Jeannette Lamoureux scelle
ce pacte par une mélodie très goûtée.
Mlle Anetil tient aussi à dire son
-[mot avant que Mle Maisonneuve y
jette la finale, comme maitresse en
chef. chez les “tout petits. Mlle Loi-
seau remercie tout ce petit monde de
bonne volonté d’avoir si bien su com-
biner en leur entretien les idées re-
ligieuses familiales et sociales.
Avant de se séparer les officières
de l’amicale reçoivent leurs nouvelles
‘attributions de Mile Rôbert: Coopéra-
tion enthousiasme pour la St-Jean-
Baptiste. |
Une Amicaliste.
BONNYVILLE
La température se maintient| Mme F. Plourde, Faïher
peut nous fafre entendre: Faites ça et | Vraiment trop fraîche pour l’a-|M. Lucien Danis, 989 rue St-Ferdinand, Montréal
| Couvent de Kermaria, Pincher Creek
vancement des récoltes, nous
avons cependant suffisamment
de pluie, mais le retard si vi-
sible sur les années passées res-
te encore très apparent. Les
Si l'on croit observer chez la jeu-| préparatifs pour la fête cham-
LA SURVIVANCE
LISTE DES GENEREUX DONATEURS
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L’Avant-Garde Belhumeur, Donnelly
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Cercle de l’'ACFA, Trochu …
Cercle de l'ACFA, Légal sise
D. S. Durlingville, Fort Kent ss,
Cercle “Les Bonnes Amies”, Edmonton
nesse contemporaine un glissement | bêtre du ie juillet à Bonnyville
vers Ja vie facile, légère, ouvertement | Se continuent. Les équipes voi-
coupable même parfois, ne voit-on Sines de balle au camp, s’ex-
pas aussi, par contre, une autre jeu-Ï ercent dit-on; tant mieux, le|
nesse radieuse, vibrante à toutes les| tournois sera plus era
sollicitations du bien, voir même au| Nous aimerions à voir tous nos
sublime? Levons les yeux et regar-i amis pour ce jour-là.
dons... Dimanche dernier nos jou-
eurs se rendaient à Mallaig
à rendre à leur amis leur visite!
la mondaine. ide la semaine précédente. Il
C'est l'âge de l’héroïsme lui réponds n'y a pas à s’ y tromper, notre
l'âme jéciste: “Sauver des âmes im-| jeune lanceur Théodore Fraser
mortelles, guerroyer pour le Christ | est devenu trop tortillant pour
Roi, contre le paganisme, voilà un! ja plupart des batteurs enco-
programme enthousiasmant, et quasi re peu exercés. Son adresse a
naturel pour une âme intelligente que! contribué beaucoup aux deux
n'obscurcit pas la passion et pour victoires remportées par nos
une âme que n’affadit pas la lassi-| joueurs. Mais attendons le pre-
tude d’un coeur blasé. mier juillet et souhaitons que
Le cercle Ste Thérèse de Lisieux |]2 bonne chance continue.
confirme ces pensées par son chant Deux mariages forment le bi-
à la patronne des missions. Puis M.|]an des événements les plus in-
R. Staniland s'essaye au piano et en | téressants de cette semaine. M.
tire avec grande satisfaction des glis-| A. Couture à Mlle Alice Vézeau;
sades harmonieuses. Une vénérable | ainsi que M. Hector Vézeau à sa
et délicieuse grand’mère entre main- cousine, Mlle Lucia Vézeau.
tenant en scène et nous assistons ain- Dame Rumeur prétend que ce
si à une de ces charmantes canseres:t n'est que le commencement.
familiales, trop rares de nos jours.) Plusieurs voteurs très inté-
La vie de St-Jean-Baptiste y est ex-| ressés assisteront à la conven-
pliqué simplement, comme prépara-|tion libérale à Saint Paul mer-
tion à la grande fête patronale qui| credi, à titre de délégués ou
s'approche à grands pas. jautrement. Notre cher curé, le
Mlle Madeleine Lambert nous ré-|R, P. Lapointe est à Edmonton
vèle son talent par sa petite décla-| pour sa retraite annuelle.
mation: Mon plus doux oreiller. Les examens du département
Des cercles de petits garçons et de| d'éducation, s’écrivent à Bon-
petites filles s'unissent pour rendre | nyville cette semaine et la se-
leur chant favori: Sous le grand ar-! maine prochaine. Une trentai-
bre de la vie. ne de candidats figurent sur les
Nous ne sommes que des bourgeons. | listes. Mlle Armandine Ouimet
(Composition inédite je gage). Enfin est de retour d’un voyage à
Mles Jacqueline Robert, Isabelle | Montréal. —Corr.
La jeunesse est l’âge du plaisir dit
css Prix des produits agricoles
LIGNE PLEINE
muunaansPrix de la
Ê 1
PAR
dE
LE HEnRR
Chacun connait le
prolène que constitue au
se basant sur l’année
1913, les prix des produi
its de
produits de la ferme et, cependant, depuis 1920, ce prix n'a
seignements donnés dans ce graphique sont basés sur des chiffres rtbliés pe par Toffice fédéral de la Statistique,
Maladie, vieillesse et’
continue de toucher son salaire selon les an-
nées de service qu'il a à son crédit; pensions
—une allocation raisonnable est versée à l’em-
ployé quand il a atteint l’âge de sa retraite;
bénéfices au décès—un chèque est immédiate.
ment envoyé à la famille de l'employé dé-
cédé. Ces mesures ont eu pour effet d'alléger
le fardeau qui pouvait peser sur les épaules
de nos employés; elles les ont rendus plus heu-
Lorsque ñous débutâmes en affaires, en .
1880, nous primes comme première règle de
conduite la résolution de payer à nos em-
ployés des salaïres raisonnables, capables de
leur assurer une existence confortable.
En 1919, nous décidâmes que le paiement
de salaires raisonnables ne suffisait pas, que
nous devions aussi venir en aide à nos em-
ployés en cas de maladie ou de décès, tout
en leur fournissant des moyens de subsistance
dans leur vieil âge. Nous savons comme il
est difficile pour un ouvrier de mettre de
l'argent de côté pour ses vieux jours et
comme ses dépendants se trouvent souvent
* pris au dépourvu à sa mort.
reux, plus confiants,
C'est alors que nous créâmes des systèmes
.de bénéfices et pensions. Bénéfices en cas
de maladie—l’employé incapable de travailler plus bas,
IMPERIAL OIL LIMITED
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M. Guy Vanier, C. R., 57 ouest rue St-Jacques, Montréal
L'Hon. P. J. A. Cardin, MP., Sorel, P.Q.
5 abonnements à l’'Oiseau Bleu.
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M. l'abbé J. E. Carrier, V.F., curé, Notre-Dame de Lévis, P.Q. 10.00
CLYDE
Ce fut pour nous un grand
jour que celui de la Pantecôte!
Pour la première fois 1a Sainte
Messe fut célébrée en notre é-
cole. M. l’abbé Sullivan, notre
curé, avait consenti à venir, a-
fin que ceux qui demeurent
hors de portée de l’église du vil-
lage, puissent faire leurs Pä-
ques. Les enfants du catéchis-
me avaient fait de leur mieux
pour rendre la demeure plus di-
gne de recevoir Notre Seigneur,
TIMBRE COMMEMO-
RATIF DE JACQUES
CARTIER
Jacques Cartier entreprit un
second voyage au Canada en
1535. Il remonta le St-Laurent
jusqu'à Hochelaga. Les Indigè-
nes l’accueillirent avec cordia-
lité et lui firent grande fête;
ils lui amenèëèrent des malades
let des infirmes au nombre des-
quels se trouva l’Agouhanna ou
roi du pays qui était paralysé;
appartient à l'historien de ra-
LIGNE POINTILLÉE
EE
SRE URRERSRSERENE]
NUATIIN TITI
Sas eRRTENE
J’ ayilissement des prix des produits agricoles. Mais en
la ferme n’ont jamais été aussi bas, proportionnellement,
que ceux de a gazoline. De 1913 à 1920, le prix de la gazoline fut loin ce s ue au niveau de ceux des
Elles ont aussi diminué le fardeau que doi-
vent porter les contribuables canadiens.
Nous sommes justement fiers de ces oeuvres
de bienfaisance qui nous ont aidés à créer
une organisation encore plus loyale.
vouement de notre personnel nous a permis
de mieux servir le Canada, en lui fournissant
des produits de qualité à des prix de plus en
ils décorèrent la salle avec des
images et des fleurs, et plus de chaient près de lui pour qu’il
quarante personnes sont venus ee ochab Méonmme Si: Dieu €
assister au Saint Sacrifice, le|!*S toucna ne Si Dieu,
plus grand nombre reçurent la|crit l’illustre découvreur, des-
Sainte Communion. | cendait sur la terre pour les
Après la messe on déjeuna en! guérir”.
famille et les enfants restèrent
pour le catéchisme qui fut sui-| . | /
vi d’une petite partie de balle | Se de la bourgade d’'Hochela-
molle. Tout: le monde est trèsiga, Cartier et:ses compagnons
reconnaissant à Monsieur Je | admirèrent la beauté du pa-
curé, et espère le revoir ici a- lysage qu’ils avaient devant eux
vant l'hiver, car à cause des! :
distances et autres difficultés, ile cours majestueux et la lar-
beaucoup d’entre nous ne peu-|8eur du Saint-Laurent. Ce qui
vent aller à l’église que très ra- imontre bien l'impression pro-
rement. —Corr. fonde que Cartier éprouva à!
cette occasion, c’est qu’il nom-
ma cette montagne le Mont-
Royal.
L'an dernier, la Société St-
Jean-Baptiste, à l’occasion du
centenaire de sa fondation, à
mis en circulation un timbre
commémoratif à l'effigie de
Ludger Duvernay. Le Conseil
général a approuvé en principe
l'émission annuelle d’un papil-
lon à la mémoire des décou-
vreurs, des explorateurs, des
missionnaires et des pionniers
du Canada français. N'est-ce
pas là un moyen efficace de
populariser, au meilleur sens de
ce mot, les faits les plus notoi-
res de nos annales?
ils les asseyaient et les cou-
Conduit sur la montagne voi-!
|
|
gazoline
La Société Saint-Jean-Bap-
tiste offre donc cette année à
la population du Canada le
timbre Jacques Cartier. Il rap-
pelle la découverte du Mont-
Royal en 1535 par le célèbre na-
vigateur malouin. Le dessin, de
belle allure, est de M. Maurice
Raymond, diplômé de l'Ecole
des Beaux-Arts de Montréal.
La Lithographie du Saint-
Laurent la imprimé en plu-
sieurs couleurs: bleu, rouge,
marron, vert et rouge vin de
Bourgogne. Ils se présente bien
et aura une large diffusion. On
peut se le procurer moyennant
$1 la feuille de cent timbres, en
écrivant au secrétariat général
de la Société Saint-Jean-Bap-
tiste de Montréal, 1182, rue St-
Laurent, à Montréal.
La production du beurre de
beurrerie au Canada pendant
les trois mois finissant le 31
mars 1935, a diminué. partout,
sauf dans les provinces du Qué-
bec et de la Colombie britanni-
que. La quantité produite par
tout le Canada a été de 23,660, -
171 livres, soit une diminution
de 8.8 pour cent par comparai-
son à la période correspondan-
te de 1934. Pour le moïs de mars
1935 la diminution pour tout le
Canada était de 10.6 pour cent
par comparaison à mars 1934.
e décroïtre. Les ren-
décès
plus actifs et efficaces.
Le dé-
FRERE ALEXIS
REYNARD, O.M.I
Martyr comme St-7.-Baptiste.
Le mois de juin ramène l’an-
niversaire de la mort sanglante
du Frère Alexis Reynard, le
soixantième anniversaire cette
année. On sait, en effet, que
ce fut aux environs du 20 juin
1875, sur les bords de la rivière
des Maisons, que le cher Frère
fut tué et mangé par son com-
pagnon de route, le métis Iro-
quois Louis Lafrance.
“Mourir martyr comme St-
Jean-Baptiste” avait été son
désir et l’objet de sa prière au
jour de sa première commu-
nion, dans l'église de Foussi-
gnargues, France, dont St-J.-
Baptiste était l’un des patrons.
Ce désir et cette prière étaient
exaucés. L'Eglise seule, il est
vrai, a le droit de prononcer un
jugement sur le martyre lui-
même, comme sur la sainteté
des Serviteurs de Dieu; mais il
conter les faits avec toute la
précision que permettent les
documents. Et ces documents
nous montrent un rapport!
frappant entre la prière de
l'enfant et la mort du religieux-
missionnaire.
L'enfant avait lu et médité—
oui, médité, le mot n'a rien
d’exagéré — la sainte vie et la
cruelle mort de St-Jean-Bap-
tiste. Cette sainte vie, il s’é-
tait appliqué à la copier; cette
cruelle mort, il l'avait ardem-
ment désirée.
Vers l’âge de 10 à 12 ans, A-
lexis Reynard avait commencé
ses mortifications extraordinai-
res. Avec la permission de ses
|
‘parents il se retirait chaque
soir dans l’étable de la ferme
pour y prier et y passer la nuit.
Il y priait des heures entières; |
puis, au lieu de se coucher sur
le lit d'herbes sèches qu'il s’é-
tait fait, il s'étendait sur le pa-|
vé, simplement enveloppé dans!
une peau de mouton, pour
mieux ressembler au Saint Pré-
curseur de Jésus. Non content
d'ailleurs de cette mortifica-
tion, il y ajoutait le jeûne et
portait un cilice armé de poin-
tes de fer. La prière, avec cela,
même au milieu du travail, é-
tait incessante.
Cultiver la terre fut sa pre-
mière occupation; mais son
coeur n’y était pas: “Je suis
fait, disait-il, pour cultiver les
âmes”. Et son rêve était de de-
venir prêtre et missionnaire.
Devenir prêtre, il le désira
longtemps, il le désira vive-
ment... Un jour il en fit le sa-
crifice, en s’humiliant beau-
coup d’avoir eu des désirs si é-
levés au-dessus de son mérite.
Mais missionnaire, il le fut
bien réellement, dans ce temps
où les pionniers de l'Evangile
commençaient à peine à abor-
der les peuples sauvages de
l’'Extrême-Nord Canadien. Mis-
sionnaire, il le fut en qualité
d’auxiliaire des prêtres, de
simple Frère Convers, de plus
en plus pieux, de plus en plus
mortifié, de plus en plus sem-
blable à St-Jean-Baptiste, dont
le Sauveur a dit qu'il était
De ra LE
à ne pre e]
(4
SHREDDED WHE
Ni
PAGE 5
Les prix du marché
“une lampe ardente et brillan-
te”.
Or le ler juin 1875, il fut en-
voyé par Mgr Clut, O.M.I, du
lac Athabasca au Lac-la-Bi-
che, avec le serviteur des mis-
sions Louis Lafrance, en com-
pagnie de deux familles métis-
ses, celles de Huppé et de Trem-
blé, auxquelles les Soeurs de la
Mission de Nativité avaient
confié une jeune orpheline, Ge-
neviève Duquette.
Prix à
Edmonton.
No 1 Nord
No 2 Nord
No 3 Nord
No 4 Nord …
No 5 Nord …
No 6 Nord .
Fourrage
Avoine—
Parvenus au Grand Rapide
de la rivière Athabasca, les Mé-
tis avâient jugé prudent de re-
tourner en arrière à cause de
la crue des eaux. Le Frère A-
lexis avait alors décidé de con-
tinuer sa route à pied, avec L.
Et il fit en plusieurs endroits
d'horribles festins! La tête et
les ossements, il les ensevelit
sous une mince couche de sa-
ble, au bord de la rivière, et il
partit avec l’orpheline, de 1la-
quelle on n'eut plus jamais de
nouvelles.
Quelle ressemblance, en vé-
rité, entre la mort de St-Jean-
Baptiste dans sa prison et cel-
. Hérode et l'Iroquois a-;
vaient été poussés par la mé-
me passion. Le saint Précur-
seur et l’humble missionnaire
tranchée. Encore l'Iroquois a-
loin que le roi impudique.
N'’est-il pas permis de croire
posé sur le front de notre Frère
une couronne semblable à cel-
le de St-Jean-Baptiste?
haut du ciel où nous aimons à
vous voir, bénissez tous ceux
qui continuent vos travaux ici-
bas, bénissez la famille des O-
blats de Marie Immaculée à la-
d’appartenir et obtenez-lui d’a-
voir des enfants toujours plus
nombreux et plus saints.
O.M.I.
Le petit Paul veut un tom-
bour.
—Tu m’enpécherais de tra-
vailler, lui dit son père.
—Non, papa, je te promets de
n’en jouer que quand tu dormi-
ras.
12 gros biscuits
dans chaque boîte.
THE
|
|
|
le du Frère Alexis dans la |
|rêt!…
avaient eu la tête également |!
vait-il poussé la cruauté plus|}
que le Dieu des Martyrs aura |
Cher et bon Frère Alexis, dulf
quelle vous étiez si heureux|}
Le SHREDDED WHEAT est riche en élé-
ments de force vitale aidant à maintenir votre
corps et votre esprit en bon état pour les
sports violents. Les Hydrates de carbone
pour l'énergie. Les protéines pour dévelop-
per les tissus. Les sels minéraux et vitamines
pour la croissance. Servez du Shredded
Wheat au moins une fois par jour, et essayez-
le avec des baies ou des fruits en saison!
Lafrance, en suivant la rivière |Seigle
des Maisons et la route OUVErtE | ju, 9 CW 23%
depuis quelques années à tra-| No 3 CW 20
vers la forêt. L’Iroquois, poussé No 4 CW 17
par la plus tyrannique des pas-
sions, avait exigé que l’orphe- | Bétail—
line voyageât avec eux, et le| aures de choix 5.00 à 5.50
Frère, malgré ses inquiétudes,l ‘Taures moyennes 425 à 4175
avait été forcé d'y consentir. Le Bouvillons de choix …. 5.50 à 6.50
drame sanglant n'était pas one sud es 4.00 à 5.00
die. ue : . . aches de choix .... 3.00 à 4.00
| : Car l’Iroquois, per ee Vaches moyennes 2.00 à 2.50
tisfaire sa passion, devait d'a-| aureau 1.50 à 2.50
bord se débarrasser du Frère, Agneaux de choix 5.00 à 5.50
l qui veillait sur la jeune fille. ? moyen 3.25 à 450
Moutons d'un an 2.00 à 3.50
| Dès qu'ils furent seuls dans| Veaux de choix 5.50 à 6.50
la forêt, et que les Métis fu-| Commun à moyen .….... 4.50 à 5.50
rent suffisament lein, Louis Porc de Bacon 8.50
Lafrance tua le Frère, d’un |Boeufs d’engrais—
coup de fusil dont la balle lui |
P . 1l Choix 3.50 à 450
traversa la tête; puis, poussé Autres 2.00 à 3.50
peut-être par Ia faim, mais
bien davantage certainement | Crème—
par de Havas instincts, il lui: Spécial : #
coupa la tête et désossa le corps No 1 46 .
pour se nourrir de sa chair. No 2 13
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Un effet de l’accord commer-
N O UVE V E L L E S cial conclu entre le Canada et
Le revenu brut total du Ca-
nada en produits agricoles est
évalué à 5931,347,000 en 1934
contre $820,946,000 en 1933, é-
valuation revisée. Ceci repré-
sente une augmentation de
$128,401,009 soit 16 pour cent.
Il ya des augmentations de re-
venu pour tous les produits; ce
sont les récoltes des champs,
les animaux de ferme et les
produits laitiers qui accusent
les augmentations les plus for-
tes. :
LA TCHECOSLOVAQUIE ET
LES POMMES DE TERRE
La Tchécoslovaquie a mis les
pommes de terre canadiennes
sur la liste des articles dont
l'importance est permise dans
ce pays en 1935. Le droit impo-
sé sur les pommes de terre en-
trant en Tchécoslovaquie va-
ie à différentes périodes de
Pannée. Entre le ler août et le
31 janvier, la période qui offre
peut-être le plus d'intérêt pour
les exportateurs canadiens, ce
l'Allemagne a été le renouvel-
lement des expéditions de pom-
mes canadiennes sur les mar-
chés allemands en ces deux
dernières années. Avant 1933
l'exportation de pommes du
Canada sur l'Allemagne n’était
pas une proposition économi-
que, à cause du taux trop fa-
vorable de douane qui s’appli-
quait aux pommes des Etats-
Unis.
On signale une légère aug-
mentation dans les emblavures
de blé en Europe en 1935 et
l'hiver n’a pas causé de dégâts
excessifs, sauf dans des éten-
dues relativement limitées, et
principalement par la sécheres-
se en Espagne et en Italie. On
prévoit une forte réduction
dans l'Afrique du Nord.
LAUREATS DU CONCOURS
D’AFFICHES
: #
La Division de l'Industrie lai-
tière, du Ministère fédéral de
l'Agriculture, Ottawa, a tenu
dernièrement un concours d’af-
fiches pour le lait; ce concours
était ouvert aux élèves des é-
roit est de 30 kronen par 100|coles normales françaises de
Hos “au change courant, en- toute la province de Québec.
viron 57c par 100 livres”. Les| Voici la liste des lauréats an-
pommes de terre destinées à la | noncées par les juges:
se plantation, du 16 septembre au Madeleine Desroches, Ecole
15 novembre, accompagnées | Normale Jacques Cartier, Mon-
d'un certificat d'un Ministre del tréal, Québec. Gilberthe Ri-
EE
l'Agriculture, paient un droit de
15 kronen par 100 kilos “au
Change courant, 29c par 100 li-
vres”. Il y à également, en plus
É de ce droit de douane, une taxe
de ventes de 5 pour cent sur la
valeur des marchandises après
le paiement du droit.
chard, Ecole Normale Saïint-Jé-
rôme, St-Jérôme, Québec. An-
toinette Charest, Ecole Normale
Jacques Cartier, Montréal, Qué.
Georgette De Serres, Ecole Nor-
male Jacques Cartier, Montréal,
Québec. Adrienne Fyfe, Ecole
Normale St-Jérôme, St-Jérôme,
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LA SURVIVANCE
CREDIT
(J. H. LIRETTE.)
(SUITE)
L'assurance de vie, il est dit,
sera inutile, car les bons à de-
mande du gouvernement rem-
placeront cette dite assurance,
aussi le dividende donné cha-
qué mois,
pour remplacer, assurances,
pensions de veuves, soldats, etc.
Méfiez-vous donc, lorsque l’ar-
gent sera entre les mains du
gouvernement et les terres sous
son pouvoir à cause des em-
prunts sans intérêt, alors vous
serez son esclave et il vous fe-
. Tr à ? û
ra passer par Où il voudra. C'est: de salaire vu qu’il n’est pas
ce qu’ils appelleront la frater-
nité. Il est un fait incontesta-
ble, que nous sommes dans un
marasme économique extraor-
dinaire. Il faut absolument s’en
rendre compte et résoudre la idée ainsi que cette autre que:
solution du problème épineux É
du remplacement de l’homme 1
par la machine et cela le plus
tôt possible. On à très bien ré-
ussi, grâce au génie inventif
humain et par des progrès lents
mais constants à perfectionner,
nombre presque incalculable, de
machines qui rendent d’im-
mences services au progrès du
pays. Malheureusement on n’a
pas réussi à résoudre avec la
même accélérité le problème de
ce remplacement et nous som-
mes rendus dans une condition
anormale de sans emploi et de
consommateurs, manquant du
pouvoir d'achat avec une abon-
dance de biens. “La misère dans
l'abondance.” Le major C. H.
Douglas, originateur du plan
Douglas et adopté en grande
partie par M. W. Aberhart “lea-
der” du partie “Crédit Social”,
au début dis-je fut intéressé
seulement au crédit et non pas
au remplacement de l’homme
par la machine. Les banques é-
taient intéressées seulement à
accorder du crédit pour aug-
menter la production sans se
soucier d’en donner pour ac-
croître la consommation. Il y a
des difficultés, je crois dans no-
tre système actuel d'échange
qui ruine nos affaires, comme
par exemple, aujourd’hui l’ar-
gent peut être retiré de la cir-
culation c’est-à-dire des affai-
res, au détriment des consom-
mateurs, comme les banques et
financiers se sont efforcés de
le faire. Douglas proposa deux
plans, un, concernant les pro-
ducteurs et l’autre, les consom-
mateurs. Depuis peu, il en pro-
posa un troisième qui est une
combinaison des deux plans, a-
vec une proposition de réduire
|
les heures d’ouvrage. Ce der-
nier plan est appelé: “plan pour
l'Ecosse” “Scotland Scheme”
Quoique aussi, son système de
vendre les produits au-dessous
du prix coûtant pour venir en
aide aux producteurs et rem-
boursé par le gouvernement a-
vec des papiers non-négocia-
ble, paraissait rendre le pau-
vre riche, sans appauvrir le ri-
che. Ceci cependant est un
manque de réalité, car, la ré-
duction dans les prix n'est pas
nécessairement suivit par une
augmentation de la demande.
{Les relations qu'il y a entre la
production et la consommation
est très ambigue. La nourriture
est de la production ainsi que
lle vêtement, l’automobile et les
armes. Les problèmes confron-
tant ces industries sont si fon-
damentallement différents qu’il
ne peut y avoir qu'une seule
formule pour les résoudre tou-
tes. Tous ces problèmes ne peu-
vent certainement pas se ré-
soudre en vendant au-dessous
& | au prix coûtant. On peut vrai-
ment produire plus qu'il est né-
cessaire et si tout le monde é-
tait bien nourri, il y aurait
quand même. un surplus de pro-
{duction, car l'agriculture : scien-
N\ ou porte, è. progres PRE 2
j sus
AGE AGRICOLE
doit être suffisant:
SOCIAL 4 LE FROMAGE POUR
que la demande. Maintenant: Nous voici dans la saison des pique-niques; bien des pa-
quant à la consommation avec|niers à provisions seront remplis à partir d'aujourd'hui et jus-
sa proposition d’égaliser la con-| qu’à Ce que les feuilles changent de couleur et bien des familles
sommation avec la production! heureuses ou des groupes d'amis iront au bois, au ruisseau à :
par une distribution du pouvoir! truite ou à d’autres lieux enchanteurs pour passer quelques
d'achat qui est devenu comme| heures de loisir en plein air. |
mot d'ordre pour Douglas, mais Il y a des aliments qui paraissent être tout désignés pour un
non pour Aberhart: “Dividen-! pique-nique et le fromage est l’un d’eux. Les sandwiches au fro-
des pour tous”, car Aberhart|mage sont sans doute le moyen le plus apprécié et le plus pra-
lui est: “Dividendes pour ceux| tique de servir du fromage à un pique-nique. C’est une très bon-}
de 21 ans et plus. ne idée ainsi qu’une chose très facile que de varier les sandwi- |
ches d’un pique-nique à l’autre en se servant des nombreuses
garnitures à fromage qui se préparent si vite et si économique-
ment. Voulez-vous avoir des sandwiches délicieuses et nourris-
santes? Mélangez du fromage — du fromage cheddar râpé, du
fromage refait ou fondu, du fromage blanc ou de crème, avec
une mayonnaise “dressing” à salade et ajoutez un piment vert
haché, des oignons verts, du pimento, des amandes, des corni-
chons, des olives ou du céleri. Employez une quantité abondante
de cette préparation avec du pain brun ou du pain blanc tranché
pour l’occasion, en d’autres termes, pas trop mince; vous pouvez
aussi vous servir de la même préparation sur les biscuits au thé
beurrés ou sur des petits pains. ! :
Autre recommandation: au lieu de sandwiches, servez-vous
de pain ordinaire ou de petits pains et faites du fromage une
partie de la salade en combinant du fromage râpé avec les au-
tres ingrédients, ou en servant une sauce au fromage avec de
la salade. Pour cette sauce mélangez ensemble des parties égales
: de fromage cheddar canadien râpé, refait, de crème ou blanc,
Le déplacement progressif du
labeur par la machine deman-
de un substitut pour le systè-
suffisant pour entretenir l’ou-
vrier, alors le plan Douglas pro-
pose de distribuer un ‘‘Dividen-
de National”, qui semble appa-
raître comme substitut. Cette
argent n'est simplement que
expression financière du cré-
dit réel, porte à faire croire
que le dividende ne doit pas ve-
nir de la taxation. Cette idée
dis-je, appuyé par des suppor-
teurs qui semblent expliquer
toutes choses sans les compren-
LE PIQUE-NIQUE ” M
dre eux-mêmes, influent beau-
coup l’activité politique. Cette
idée’ ou plutôt ce dicton: “L’a-
bondance produisant la rareté”
exprime parfaitement ce qui
arrive de nos jours et tant que
cela subsistera le système mo-
nétaire sera bafoué, car, les
banquiers sont incapables de se:
défendre là-dessus. Il est inu-
tile dans de telles circonstances
de dire au peuple que tout ce|
qu'il a à faire c’est de travail-
ler fort et de ménager; que la
prospérité leur :appartiendra,
car le spectacle dé. l'abondance,
produisant là, enlève d'emblée
le fond de cette théorie indivi-
duelle et demande une resision
de notre manière de penser.
Nombreuses sont les déductions
tirées de ce dicton ; mais il
m'est impossible de croire que
l'économie n’est pas une vertu
et je vois un grand danger dans
cette propagande qui porte le
peuple à croire qu'il peut met-
tre cette vertu de côté. Car a-
près tout, qu'est-ce que c’est
que l’économie? sinon d’emplo-
yer nos facultés à leur meilleur
avantage. C'’est.un réajuste-
ment soigneux des moyens et
des fins qui n’est pas seulement
nécessaire de prévenir l’abon-
dance de devenir rareté; mais
est indispensable pour élucider
les idées et former le caractè-
re. Où il n'y a pas d'économie
il y a de l'extravagarice et de
la perte qui mènent à la démo-
ralisation sociale, puis où il y a
extravagance et perte il n’y à
‘[jamais assez. Contrairement à
ce qui affirme le major Dou-
glas l’industrie ne faillie pas à
distribuer suffisamment le pou-
voir d’achat afin de racheter le
produit; mais une trop large
part s’en va dans les mains de
quelques individus qui ne peu-
vent dépenser que très peu de
leur revenu pour leur consom-
mation alors il place le restent
de leur revenu dans un capital
surchargé ou pour agrandir
leurs manufactures, ceci coû-
tant très cher, ceci sous la faus-
se prétention que l'argent n’est
jamais aussi bien employé que
lorsqu'il est remis pour faire
encore davantage de l'argent.
Ce point social, si néfaste et
servant les intérêts des action-
naires doit sa vogue surtout à
l'introduction de la. “énance |
qui a donné tant de chance |
d'inventer l'argent; mais aus-
si surtout à cause. de la dégra-
dation des arts qui. d'après la
saine tradition. englobait.. le
|
|
ü
surplus de la richesse fonction-
nait comme une valve de sure-
té, afin de tenir le côté FRÈRE
cier en. échec.
ne ee .
avec de la sauce “dressing” à salade, et incorporez-y de la crème
fouettée si vous le désirez. De petites boules de fromage blanc
ou de fromage de crème, des tranches de fromage cheddar ca-
mm
nadien ou fromage refait, de gros pruneaux ou des tiges de cé- À
leri farcies de mélange à fromage, donnent du goût à la salade
du pique-nique et la rendent plus nourrissante. Parlant de sa-
lades, rappelez-vous que les concombres, les. tomates, le céleri,
les asperges, les ananas, les pêches et les poires sont délicieux
servis avec du fromage.
Encore une autre idée: Pour le prochain pique-nique, faites
une poêle de païlles de fromage ou de biscuits à fromage et tout
le monde s’en léchera les doigts:
Paiïlles de fromage
1 tasse de farine
1 c. à thé de poudre à pâte ”
1 c. à thé de sel
1, ©. à thé de moutarde
cuire à 400 degrés F., pendant
douzaines.
Biscuits au fromage
3 tasses de farine
2 c. à s. de poudre à pâte
3°c. à s. de beurre
A LA FERME
EXPERIMENTALE CENTRALE
La première des journées a-
vicoles de l'été, qui doit être
tenue à la Ferme expérimentale
centrale, Ottawa, pour l’avan-
tage des cultivateurs et des au-
tres intéressés, aura lieu au
Service de l’aviculture les mar-
di et mercredi, 18 et 19 juin
1935. L'instruction sera donnée
en anglais le 18 juin et en fran-
çais le 19. Le programme, qui
commencera à 1 heure, heure
solaire, tous les jours, porte-
ra sur la façon de tuer, de plu-
mer et de préparer les volail-
les pour la cuisson, l'emploi de
cire pour la plumaison, la dé-
termination du sexe des pous-
sins, le chaponnage, les mala-
dies des volailles, une discus-
sion sur la conduite de la bas-
se-cour et'une visite à l’instal-
lation avicole et aux poulaillers
de démonstration.
Tous les cultivateurs, leurs
femmes, et leurs familles et
toutes autres personnes qui
s'intéressent à l'élevage .et au
commerce des volailles, sont
spécialement invités à assister
à ces journées avicoles. Is
pourront apporter. leur: dîner. et
Je leur sera fourni gratuitement
du thé, de la crème et du su-
cre. DE RE
pincée de
2 c. à s. de beurre
2 tasses de fromage râpé
eau froide.
Mélangez les ingrédients secs. Ajoutez le beurre et le fro-
mage. Ajoutez l’eau pour faire une pâte. Roulez à 1-8 pouce
‘épaisseur. Coupez en bandes de 4 pouces par 1-2 pouce. Faites
10 minutes. Rendement — 3%
2 c. à t. de sel
1 tasse de lait (environ)
34 tasse de fromage râpé.
JOURNEES AVICOLES | SYSTEME CIVIQUE
DE CLASSEMENT
La ville de Saskatoon a adop-
té un système de classement
pour toutes les boucheries de
détail établies dans les limites
de la ville; la visite de tous les
magasins est faite régulière-
ment par un adj oint à officier
médical de santé de la ville et
l'inspecteur sanitaire de la vil-
le. Des points sont accordés
pour la propreté, pour le boeuf
claësé, et pour les produits de
viande inspectés. Les magasins
obtenant 75 points sont classés
dans la catégorie A; et ceux qui
obtiennent un pointage plus é-|
levé, dans la catégorie A spe-
ciale. A la première inspection
un magasin seulement a réussi
à obtenir le nombre maximurñ
de points parce qu’il ne vendait
que du boeuf marqué. Les ré-
sultats. du nouveau système ont |
été publiés dans le “Saskatoon
Star-Phoenix” si bien que la
clientèle du magasin en ques-
tion s’est accrue de 300 pour
cent depuis. Une grande* de-
mande de boeuf classé a été
créée et les ventes ont augmen-
té en proportion.
La quantité: de boeuf marqué
vendue au Canada ‘en: avril 1935
a été de 3,280,714 livres. ‘Elle é-
[tait de’ 1988, 022 livres en. cavail|
Tamisez ensemble la farine, la poudre à pâte et le sel etif
incorporez-y la graisse, Ajoutez le fromage râpé et assez de lait
pour faire une pâte molle. Roulez, coupez en formes et faites
cuire dans un four à 400 degrés F. pendant environ 12 minutes.
Maniez la pâte aussi rapidement que possible et battez-la seu-
lement juste assez pour bien mélanger les ingrédients.
19 JUIN, 1935.
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gnés par le Dr. Peter ‘Fahrney &
Sons Co:, 2501 Washington Blvd. Chi-
ago, IL, peuvent le fournir. |
|. Livré 6 exempt & douane ; au Canade.
19 JUIN, 1935.
Bribes d'histoire locale
|
pu
MISSION
Ë
DEUXIEME PARTIE
Les deux braves coeurs répondi-
rent sans hésiter.
La bande affamée comptait dix-
!. huit bouches; Alexis leur donna tou-
j tes les provisions qui restaient: du
thé, un peu de pémikan et cinq ou
six poissons gelés. Le tout disparut
en un clin d'oeil, et les bons Samari-
tains se couchèrent sans souper.
Le: lendemain, ils se remirent en
route, suivis de la bande des Indiens, |
dont quelques-uns, rendus au dernier
degré de l'épuisement, avaient peine
à suivre ia colonne; seule ia généreu-
se sympathie du prêtre pouvait rani-
mer leur courage. Ce jour-là, Alexis
tua un lapin et une perdrix, bien pe-
tite bouchée, qui fut la part des en-
fants.
La troupe se traïnait avec difficulté
à travers l'immense prairie, cher-
chant un camp où Jj’on pour-
rait trouver quelque chose à manger;
mais rien, absolument rien! I1 fallut
camper, l'estomac creux, par une af-
freuse tempête de neige. En cette
heure d'angoisse et de détresse, le P.
Lacombe ne pouvait s'empêcher de
songer:
“J'ai souvent eu des nausées de-
vant la malpropreté des campements
pourris de vermine, à l'atmosphère
suffocante de fumée, où les chiens
rôdaient continuellement. Pourtant;
mes pauvres sauvages s’y aient
heureux parce qu'ils avaient quelque |
chose à se mettre sous la dent. Mon |
Dieu! si vous permettez que je me ti-!
re de cette épreuve, jamais je n'ose-
rai plus faire le dégoûté.”
Pendant cinq jours, la troupe exté-
nuée marcha, ne se nourrissant plus;
que du produit des chases d’Alexis,
quand elles étaient heureuses. Lors- |
aqu'enfin elle atteignit le camp qu'elle |
cherchait, elle n'y trouva que décep-
tion: quelques tentes désertes, aban-
données depuis peu. L'inquiétude du
prêtre devint très grande. |
“O douce Providence de mon Dieu!
allez-vous nous abandonner à =
malheureux sort?”
Ce jour-là Alexis n'avait pu trou-
ver. de gibier, et personne n'avait
mangé. La neige tombait en abon-
dance, effaçcant toutes les traces.
Dans cette extrémité, le P. Lacombe
dit à Alexis:
_—Prends encore ton fusil, et va
nous chercher quelque chose à man-
ger. Je crois, cette fois, que tu ré-
ussiras.… Va! Que la Providence te
conduise!”
On avait préparé le campement
dans la neige épaise et l'on épiait
anxieusement le retour d'Alexis. Il
revint, enfin, rapportant plusieurs
quartiers d'un buffle malade qu’il a-
vait dépecé. Malgré l'odeur infecte
que répandait cette viande corrom-
pue, on la fit bouiller, et tout le mon-
de se trouva heureux d’en manger.
Seul, le P. Lacombe, malgré sa bonne
volonté, ne put arriver à vaincre les
légitimes répugnances de son esto-
mac.
Le lendemain, une radieuse aurore
donnait à la plaine un air de fête;
la maïheureuse petite troupe se sen-
tait consolée, comme si ses maux
eûssent dû finir
temps... :
La terrible épreuve, cependant, n'é-
tait pas encore au terme. Alexis con-
tinua sa chasse active, mais infruc-
tueuse: quelques maigres pièces de
gibier, et c'était tout. Les chevaux
eux-mêmes, grattant de leur sabot 14
neige épaisse, trouvaient à peine de
animaux. Le sacrifice devait se con-
sommer le lendemain; le père fit part
de son intention à tous ses gens …
Mais le soir, il se ravisa et dit à A-
lexis:
—Attendons encore un jour. Il me
semble que Dieu est satisfait de no-
tre jeûne, et que son secours est près
de nous!
Dès le matin suivant, en effet, ils
virent venir vers eux un petit groupe
de Cris, qui les conduisit à leur camp,
suffisamment garni de provisions. À
partir de ce moment, le missionnai-
re n'eut plus autant à souffrir que
les jours précédents; néanmoins, ce
ne fut jamais l'abondance: les buf-
fles étaient peu nombreux, et les
sauvages changeaient sans cesse de
campement pour les rejoindre.
Le ministère du prêtre, en de pa-
reilles circonstances, était des plus
difficiles. Le P. Lacombe put cepen-
dant visiter tous les chrétiens de sa
Mission, dispersés en différents points
de la prairie, et même les réunir au
- pied de la montagne du Nez. Il avait
emporté une ‘“maison-tente”, dit le
Codex, dans laquelle cinquante à soi-
Xante personnes pouvaient trouver
place pour les exercices. Les sauva-
ges montraient les meilleures dispo-
sitions pour la Religion et le plus
grand respect pour le missionnaire.
Le P. Lacombe marcha pendant
sept jours pour revenir delà à. St-
‘Paul, où il arriva le 2 février 1868.
avec le mauvais |
A RS RS
RS
par Philippe D'ARMOR
DE SAINT-PAUL-DES-CRIS
Première Mission Indienne de l’Alberta
LES BELLES ANNEES 1867-1872
No 2
sion, il écrivait, plus tard, à des per-
sonnes riches:
“Mes chers amis,
“Vous qui avez les pieds sous une
table somptueusement garnie, char-
gée de mets succulents et délicats,
vous ne pourriez vous faire une idée
exacte des tortures de la faim... Anh!
pour l'amour de Dieu, donner à ceux
qui en sont tourmentés. Déliez les
cordons de votre bourse et faites une
Jarge part aux affamés qui frappent
à votre porte. Donnez, donnez, don-
nez! Depuis les terribles épreuves
par lesquelles il a plu à Dieu de me
faire passer, je comprends mieux les
paroles du divin Maître: J'ai eu faim
et vous m'avez donné à manger!”
A peine reposé de ses fatigues par-
mi les Cris, le P. Lacombe part, dans
la direction de St-Albert, pour se
rendre chez les Pieds-Noirs. Au bout
de trois jours il réapparait à St-
Paul: la maigreur et la fatigue de
£es chiens l’ont obligé de revenir. Son
compagnon, le P. André, s'en réjouit:
le temps était vraiment trop affreux.
Mais rien ne saurait arrêter l'ar-
dent, missionnaire des tribus indien-
nes: ses Pieds-Noirs ne lattendent-
il pas? Il faut à tout prix qu'il aille |
les voir! Et il part &e nouveau, le
23 février, n'ayant pour compagnon
de voyage qu'un petit serviteur de
la Mission, nommé François; son dé-
voué Alexis est à la prairie pour es-
sayer d'y trouver quelques provisi-
ons.
De St-Albert, tandis que François
retourne à St-Paul, le P. Lacombe se
rend au Fort de la Montagne. C'est
à ce voyage, sans doute, qu'il emmène
la femme qu'il a rachetée l'automne
précédent, pour Ja rendre à sa fa-
mille.
Arrivé au Fort de la Montagne, le
missionnaire a le plaisir d'y trouver
de nombreux Pieds-Noirs, Tous ma-
nifestent une grande joie à la vue
de leur Père. Mais voici que deux
vieux s'approchent en sanglotant:
—Homme -de la Prière, disent-ils,
nous ne pouvons pas nous réjouir
comme les autres, car nous pleurons
notre fille et notre gendre massacrés
par les Cris. Notre pauvre fille !.
c'était tout ce que nous avions.
Et ils éclatent en lamentations.
Le P. Lacombe, qui lui avait re-
commandé de se tenir cachée jusqu’à
ce qu'il l’appelât, lui crie alors:
—Maerguerite!…
Et Marguerite sort de sa cachette
et vient se jeter dans les bras de ses
parents qui ne peuvent en croire leurs
yeux.
—Mon père, ma mère, s’écrie-t-elle,
je suis vivante, et heureuse de vous
revoir! Remerciez l’homme de Ia
prière; c'est lui qui m'a arrachée aux
Cris, ces cruels barbares qui ont tor-
turé mon mari sous mes yeux. J'étais
prisonnière, captive pour toujours, et
lui m'a rachetée au prix d'une forte
rançon. Depuis, j'ai vécu des jours
heureux à la pensée que je vous re-
verrais et que je vous apprendrais
la Religion que la robe-noire m'a en-
signée. Sachez tous que je suis chré-
tienne... ï
Le séjour du P. Lacombe au Fort de
la Montagne fut de courte durée,
car il rentra à St-Paul dès le 3 avril.
I était convenu qu’il retournerait
parmi ses chers Pieds-Noirs au cours
de l'été.
rm
Pendant que son supérieur était au
Fort de la Montagne, le P. André ex-
quoi ne pas tomber d'inanition. A; erçait son zèle, pour la troisième fois,
bout de forces et d'endurance, le mis-:
sionnaire résolut de tuer les pauvres |
au Fort Pitt. Il y passa près de deux
mois (parti de St-Paul le 13 mars, il
y fut de retour le 23 avril). Cinquan-
te personnes firent la communion
pascale; six baptêmes furent admi-
nistrés; presque tous les protestants
du Fort assistèrent aux instructions
qui furent données en anglais; près
de cinquante loges de sauvages ar-
rivèrent au Fort pour la fête de Pâ-
ques; beaucoup de ces sauvages assis-
tèrent à la sainte messe. et se firent
instruire.
A St-Paul, la fête de Pâques fut
célébrée avec toute la solennité pos-
sible. Il y eut quatre baptêmes et
deux mariages. L'un des baptisés et
mariés était un métis fameux, en ce
temps-là, qu'on avait appelé jusqu’a-
lors Nabatoche, et qui reçut le nom
de Jean-Baptiste Cardinal.
Les mois d'avril eb de mai furent
deux mois de grande activité au pe-
tit poste’ de St-Paul. Les sauvages,
nombreux, qui revenaient de la prai-
rie, s'y arrêtaient quelques jours, pour
se faire instruire. Quelques adultes
furent baptisés: tous montrèrent les
meilleures dispositions. L'oeuvre de la
grâce se faisait peu à peu.
Très occupés à leur ministère de se-
mailles spirituelles, les Pères ne pou-
vaient guère s'occuper de celles qui
rapportent pour le corps. Les servi-
teurs y suppléaient, semant des pom-
mes de terre, de l'orge et.même du
blé.
"Au souvenir de cette terrible mis- Leur principale distraction fut le
imieux s'habiller, mieux s’amu-
LA SURVIVANCE
SIRAF
(de M. Georges Bugnet)
Le diable Asmodée menait
son étudiant sur les tours à Ma-
drid, et pour lui
fait pas tant de frais. Il s’amè-
ne, invisible et bavard, à toutes
les heures, près des mares gre-
nouilleuses du printemps, des
blés chantants de l'été, des a-!
batis de l'automne, dans les
grands froids qui courent sur
la vaste plaine enneigée du lac
(p. 16), ou à l’orée du bois
quand tout craque et tout gèle,
Il ne boite pasil vole. Il n’a
pas non plué de boeuf sur la
langue. Avec toute vélégance |
d’un style académique, ou dans
un parler dru (p. 9), il raconte
à M. Bugnet qu’à l'Ouest com-
me à l'Est, il n’y a rien de nou-
veau parmi les hommes. La na-
ture de sa voix importe peu.
C’est son verbe qui compte. |
Siraf s'attaque à l’homme tel!
qu'il l’a vu dans ses voyages in-
terplanétaires; et il se gausse
volontiers du paltoquet terres-
tre.
Arrêtons-nous un instant, a-:
raf en verve. !
t
L'homme né petit, est resté!
petit. Il a même un tantinet ra-
tatiné. Il a beau se croire su-
périeur à ceux qui l'ont précé-
dé, à prendre ses pères pour
des ignorants, des barbares et
des demi-brutes (p. 21). C’est
toujours un bébé qui se croit
bel aduite.
{
Î
|
Son idéal est assez borné
mieux manger, mieux se loger,
ser d’un jour à l'autre. Il ne
cherche plus comme autrefois
à se rendre digne d’une vie
d’ordre supérieur. Penser lui
est devenu vraiment trop péni-
ble. Dès lors il à mis sa gloire,
dans la ferblanterie qui le vé-
hicule et le souiève sans le ren-
dre meilleur. Ses certitudes
sont affreusement branlantes.
I prend la quantité pour la
qualité, absorbe et s’embrouille
XI fait penser aux chats qui ont
le ‘‘tournis” et qui courent a-
près leur queue. Pour sortir de
découvrir|grerie. Et sa littérature? Elle
l’homme dans les gestes ridicu- | est à la baisse. Le talent, quand
les de son existence, soulevait | talent il y a, est descendu pour
les toits des maisons. Siraf ne plaire, au niveau de la masse.
de massacrer mieux ct plus vi-
châteaux de cartes de ses dé-
; . |Mmocraties s’en vont
| vec M. Bugnet, pour écouter Si-! avec le
| vent. Il a coloré ses institutions
tipliée des volatiles, des qua-
drupèdes, des reptiles de la nè-
On a perdu la notion du beau.
Et la vérité consiste aujour-
d'hui à bien peindre les détra-
qués et les animaux, les tares,
les verrues, les fistules, les co-
liques et les écorchures, les pé-
chés de la chaïr et les piétine-
ments dans la crotte: au point
que l'invention de l'imprimerie
aurait été une désastreuse a-
venture. °
Pourtant, le petit diable ne
pourra faire autrement que
admirer, me direz-vous, les
progrès contemporains. Allez-
y voir! Pour lui, l’homme est
resté de la horde des ravageurs
féroces du passé. C’est des rui-
nes et du meurtre qu'il vit. Il
met son orgueil à perfection-
ner des engins dans le seul but
qe qe
te. Ses inventions mènent ver-
tigineusement à la mort. Les
politiques de titres et de noms
pompeux: il n’a fait que dorer!
leurs oracles improvisés. Ils
ont cru former une opinion; ils!
ont propagé leur gâtisme. Et
dans les plaques boueuses d’a-
vril ou de novembre, il y a des
feuilles moins sales que celles
qu'ils nous cuisinent. Les pau-
vres hommes! murmure Siraf.
“Depuis qué j’exäffine ces pè-
tits êtres, je ne me suis point
apercu que leurs incessants
bouleversements soient parve-
nus à les satisfaire. Ce ne sont
qu'essais sur essais. Jls n’achè-
vent jamais”. Si! ils achèvent..
de perdre la boussole!
ses cercles vicieux et rendre son
frère aussi savant que lui, il a
multiplié les écoles, sans s’a-
percevoir qu'il multipliait en
même temps la médiocrité et
l’aptitude au ‘rondecuirisme”.
À l’école, il a pris le goût du
surfait, la passion du factice
et la gymnastique du menson-
ge. Il n’a pas compris les civi-
lisations anciennes avec leur
religion commune, leur culte de
la beauté et de l’eurythmie.
Car il s’est fait à soi-même son
idole. Ses temples et ses mai-
sons sont devenues de laides
constructions, ses villes des
plaques de boue tombées sur
le fin tapis de mousse de la
jolie terre: tant il s'applique à
faire de la nature vivante un
cadavre.
Siraf est bien lancé, me di-
rez-vous! Attendez, il n’a pas
terminé sa virulente diatribe.
Ecoutez, siffle-t-il, la musi-
que de l’homme. Reconnaissez-
vous là-dedans une chanson,
une clameur, une plainte hu-
maine? Les instruments dans
sa main ou sur ses lèvres, imi-
tent les grouinements porcins,
la cacophonie anonyme et mul-
passage des berges de la Compagnie
de la Baie d'Hudson, se rendant, les
unes à la mer, les autres au Fort|
Garry. Sur l'une de ces dernières,
parti du Fort Edmonton le 5 mai,
et arrivée à St-Paul le 9, se trouvaient
avec le Bourgeois d'Edmonton, M.
Christie, et celui de la Rivière Mac-
kenzie, M. Hardistÿ, le R. P. Tissot,
supérieur de St-Aïbert, et Soeur E-
mery, supérieure des Soeurs Grises de
St-Albert. La religieuse et le P. Tis-
sot descendirent à la Mission, où ils
ne purent rester qu’une heure, heure
combien délicieuse pour les mission-
naires! C'était la première et dernière
fois que le:P. Tissot voyait cette Mis-
sion de St-Paul: son oeuvre dans cet-
te partie de l'Ouest était achevée;
a sutvre) |
gation, “de sublime anéantis-
rm
Cependant Siraf consent pe-
tit à petit à mettre du miel
dans sa colère. Pour un peu, il
| dirait comme nos gens: “Il y
a encore du bon monde!” Oui,
il y a des hommes très grands,
capables de générosité, d’abné-
ses chaînes. D'ailleurs la “ré-
gence” des hommes a été com- |
mise à des freluquets, à des |
blancs-becs qui ont encore {
il'ombilic humide; et la sagesse |
des vieillards est de moins Se
moins écoutée. De plus, dans
:ieurs cavernes de sybilles, les
journalistes ont lancé sur l|
monde toute la confusion de!
sement”. Ils se sont laissé fa-
conner par la Providence, par
la Souffrance qui est “souvent
école de réflexion, de patience,
de volonté”. Et les autres rede-
viendront humains à condition
de rentrer dans la longue tra-
dition de respect, de soumis-
sion, de prévenances, de bons
offices, tradition qui a rendu la
, vie supportable et à empêché
les hommes de devenir à tout
jamais la caricature de Dieu.
J’ai peur d’avoir trahi le li-
vre de M. Bugnet, avec mes ra-
pides aperçus qui ne rendent
pas du tout justice à “Siraf”.
Vous avez deviné sans doute
que ‘“Siraf” apartient au gen-
re satirique qui tient à la fois
du lyrisme et de la morale: ce
lyrisme n’est pas du tout amer.
Et le style? Il est à-peu près
sans ride.
M. Bugnet aime à présenter
les doléances de Siraf sous for-
me d’apologue ingénieux dont
la poésie égale la riche brièveté.
I situe ses dialogues avec Si-
raf dans des décors qu'il dres-
se rapidement, avec les cou-
leurs et l’odeur qu'il faut. Au
beau milieu d'une tirade, pour
reposer l'attention, il peint un
tableau tout vif, ramassé en
quatre lignes, vertical et puis
savamment évocateur. Je cite-
rais volontiers: mais je ne veux
pas prolonger indéfiniment un
article qui ne dispensera per-
sonne de lire Siraf et ses étran-
ges révélations.
Hervé GRIFFON.
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avis légaux, de faillites, etc., etc. TELEPHONE: 34703
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LE SCOUT £ ET.
a'orare qui résume toute la rè-
” masse, mais un “homme-force”
SEM EE
PAGES à
Au sujet de l'étude si javais
un conseil à donner aux scouts,
je leur dirais: “Mes amis, n’ou-
bliez pas la lecture... Aïmez les
livres. La lecture est un excel-
lent moyen de culture intel-
lectuel et source de très douces
et très pures jouissances.”
Ecoutez à ce sujet le grand
Cicéron: “Les autres plaisirs,
dit-il, ne sont de tous les temps,
ni de tous les âges, ni de tous
les lieux; Mais la lecture est;
lPaliment de la jeunesse et le
charme de la vieillesse: elle
embellit la prospérité, et, dans
l’adversité, elle est un refuge.
Les livres sont pleins d’attraits
pour l’intérieur de nos maisons,
ils ne sont point à charge, ils
passent la nuit avec nous, et
nous suivent à la campagne et
nous voyageons ensemble.”
Plus près de nous c’est Jo-
seph de Maiïistre qui voit dans
la lecture, mille ressources dans
Pindigence, contre la trahison
de nos meilleurs amis, dans les
tribulations et les épreuves
toujours amère dont la vie est
remplie.
“Un bon livre, dit Lacordaire,
LES LIVRE
Les sconts dit-on ont de l'i-
déal. :C'est chez-eux le mot
gle... ;jC'est le secret qui met
‘de la joie: au coeur, de la fier-
té au: ‘front.
Aujourd’hui scout... demain,
soldat: de l'Eglise et de la Pa-
trie. Le rève de tout bon scout,
c'est d’être plus tard, non pas
un “homme numéro” dans la
un caractère, une volonté.
Toutefois le scout ne se fait
pas illusion. S'il a les yeux fixés
sur l'idéal, il n’en est pas pour
cela aveuglé. Son idéal n’est pas
une chimère. AUX yeux du jeu-
ne scout, l'idéal apparait com-
me une haute montagne à gra-
vir. C’est une longue ascention,
parfois monotone et périlleuse.
Maïs il sais où il va, et il est
prêt au sacrifice, à la lutte
comme en témoigne sa devise.
I1 entend être quelqu'un une
personnalité, et dès aujourd’hui
+
ü s’y prépare et s'y exerce par est pour l’homme vertueux, un
la fidélité à la loi scoute, au[être vivant avec lequel il con- |
devoir, à l'étude.
verse, un ami du soir qu’on ad-
met aux plus familiers épan-
chements.
“Qu'il est doux, qu'il est doux
de lire des histoires, des histoi-
res du temps passé.”
C. V.
Le Congrès à la Radio
.
tient-t-elle
- bien le temps?
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pags ere inis
LA: SURVIVANCE
MORINVILL
Célébration dé la
‘Saint-Jean-Baptiste.
23 JUIN, 1935
Messe, — Amusements. —
Repas. — Séance.
Invitation à tous.
—
‘Imm. Conception |
La St-Jean-Baptiste sera cé-
| lébrée le dimanche 23 juin 1935
par la paroisse.
La fête commencera par une
grand’messe chantée suivie
d’un pique-nique à une heure
sur le terrain du Juniorat St-
Jean. Chacun apporte son di-
ner. Of pourra se procurer des
rafraîchissements sur le ter-
rain. Les Dames serviront des| Ce qu’ on dit de nous. ..
légers goûters et le thé durant
l'après-midi.
(Suite de la page 3) |
A 2 heures: courses et jeux, |Plée des Jeune-Canada le passage sui-
: vant du discours de l’un des nôtres a
A 3 heures, p parte LORS été souligné d’applaudissements fré-
A 8 heures 15 “Bibi” drame! ;étiques qui se prolongèrent plus
en quatre actes à l'Ecole Sépa-|d'une minute:
rée, 103e rue. “Les deux grandes nations du Ca-
Programme musical — Billet| nada, disait Paul Simard, ne pour-
35c. Venez tous en foule. Ce se-|ront jamais s'entendre, à moins que
ra très intéressant. Vous em-|lune d'elle n’abandonne son idéal na-
porterez chez vous un souvenir tional. Or il n'est question de cette
s È solution ni pour l'une ni pour l’autre.
C4 LI st
enchanté d’une belle journée de L'antagonisme.qui les divise conti-
fête. 3
nuera donc d'exister et chaque fois
La pièce “Bibi” se déroule|que le Parlement fédéral aura le
dans un cadre d'actualité qui choix entre la. violation d’un droit de
répond aux angoisses du temps la, minorité française et le ressenti-
Le À t ment de l'Ouest, il tentera un com-
d'incertitude que nous traver-| omis qui ne satisfera personne ou
sons. Il y à une thèse admira-| décidera tout simplement l'abolition
ble et un dénouement édifiant.|de nos droits. Puisqu’il en est ainsi,
r ILE T.R.PERE
LABOURE A
ST-ALBERT
Messe à la crypte
La première semaine de juin
restera mémorable dans les
annales de la maison des Oblats
à Saint-Albert. Les frères con-
vers y firent, suivant la cou-
tume, les cérémonies qui mar-
quent leur retraite annuelle a-
vec un cachet de solennité in-
usité.
Le matin du 7 avril le service
anniversaire pour tous les frè-
res décédés, suivi de l’absoute
au cimetière où reposent sous
la croix, les 64 Oblats qui ont
travaillé à faire de l’ouest, en
particulier de l’Alberta, une ter-
re chrétienne en se dévouant
aux missions indiennes et à la
fondation d'un grand nombre
de paroisses.
Le même jour, le Très Révé-
rend; Père Théodore Labouré,
RE | | SAINT-JOACHIM
Les fêtes du congrès eucharis- |
tique furent célébrées dans tout
leur éclat à St-Joachim. D’a-
‘bord notre messe de minuit fut
‘des plus solennelles. L'église é-
tait remplie et les communions
furent très nombreuses. Le KR.
P., U. Langlois, O.M.I, provin-
cial, chanta la messe; il était
assisté comme diacre et sous-
diacre par M. l’abbé Lapointe,
curé. de Bonnyville et le R. P.
Paquet, O.M.I. d’Athabaska. Le
R. P. Lortie, O.M.I. missionnai-
re de Québec, donna un magni-
fique sermon sur l'Eucharistie,
principe de charité fraternelle
pour les chrétiens. Une messe
en musique fut exécutée avec
maîtrise par la chorale St-Joa-
chim dirigée par M. G. Pépin.
Le tout était irradié par le pos-
te C.F.R.N. avec notre jeune a-
mi M. Ernest Côté comme an-
nonceur. Ce fut une belle dé-
monstration de foi et de piété
envers la sainte EuCharistie.
À 4 heures de l'après-midi,
notre population Canadienne-
française remplissait l’écola sé-
a
ee ‘+ 19 JUIN, 1935.
“{NSTITUTEUR BILINGUE
. DEMANDE EMPLOI :
‘“fnstituteur bilingue, cinq ans d'ex.
périence, bons rapports, désire une
école pour septembre prochain”.
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pour l’école de Girouxville No 4352,
deux classes, 67 élèves du grade I à
VII, presque tous . Canadiens-fran-
çais. S'adresser à J. E. Gouin, secré-
taire, Dréau, Alberta, en mention-
nant salaire demandé et qualifica-
tions. (33)
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Toute. personne ayant l'intention
de se rendre dans l'Est prochaine-
ment trouvera avantage de commu-
niquer avec AUTO COMFORTABLE,
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Alts. (33-P)
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D’autres paroisses ont déjà in-
vité les acteurs à venir la re-
il est clair que la meilleure solution; supérieur général des Oblats de
du problème serait pour la nation | Marie Immaculée, arrivait à St-
canadienne-française, puisqu'elle €n| Albert, en route vers les mis-
parée de la 3ème rue pour en-
tendre deux magistrales confé-
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; Un breuvage froid ordinaire n’est pas rafrai-
‘chissant durant les grandes chaleurs de l’été - -
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produire parmi les meiïlleurs|, j droit naturel, d'abandonner la
centres canadiens-français, Confédération à son sort et de Es
Amenez vos amis et que tous!constituer en Etat indépendant.”
ensemble nous célébrions notre| 12 jeunesse qui pense, celle qui se
: donne la peine de réfléchir, celle qui
St-Jean-Baptiste comme des | veut vivre n'a pas d'autre idéal na-
Canadiens pleins d’entrain Sa-l{ional: devant l'impossibilité de créer
vent le faire. une patrie canadienne, sans l’abdica-
IL y aura des attractions pour |tion de notre personnalité, il ne peut
tous les âges et pour tous les|Y 2v0ir deux solutions.
goûts. Les vieux amis se re-i La logique imposera elle-même, à
trouveront et évoqueront les | ceux qui nous accusent aujourd'hui
souvenirs d'antan... les jeunes d'être des idéalistes, la seule solution
Canadiens feront connaissance AL FOIE ARCRDIDIE Cet pobr Qu
le nom canadien-français n'est pas
et beaucoup d’entre eux libé-}un vain mot. U‘leur faudra choisir
rés des soucis de leurs examens |tôt ou tard, entre l'américanisation
pourront s’en donner à. coeur |0U l'anglicisation et l'indépendance
joie. nationale et ce en dépit ‘de tous les
désavantages économiques (au fait,
…A propos d'examens. Savez-| ront-ce bien des désavantages) que
vous qu’un Canadien-français, nous apporterait- la décession.
Raymond Lemieux est arrivé] C'est un état d'esprit qu'il faut
premier dans le résultat final | former: réveiller en nous les quali-
du grade VIII tés de l'âme française et nous habi-
tuer à exiger une solution canadien-
Le deuxième: Joseph Kostel- |, française à tous nos problèmes,
lit, le troisième: Gérard Laval-|économiques, sociaux, artistiques ou
lée; Maurice Morino est arri- |autres.
vé septième; Marie-Claire La-| y] faut node à la jeunesse à
chanse et Louis Lavallée ont é-|ne pas avoir peur des responsabilités
galement réussi dans leurs ex-|let à parler franchement sous le ré-
amens ainsi que Cyrille Paquin du Se sous lequel
et la joie est grande à la mai-|
son.
: > à l'écart de la bafaille”, écrivait der-
e, pleine d’es- | * :
Jeunesse joyeuse, p nièrement Mauriac. Commentant cet-
pérances, qui, grâce à nos bel- |}, parole au cours d'une magnifique
les écoles, continuera les tradi- conférence, M. Paul Reynaud disait:
tions des aïeux sur la terre al-|‘“Ce n'est pas assez. Il ne suffit pas
bertaine en y semant à pions en a . tenir à l'écart de ri
»; |taille aut que la jeunesse soit au
sion le travail secondé par l’é rémier ane Jeunesse continué 16
tude. collaborateur de Tardieu, ne laisse
pas tomber la grande émotion du 6
février, garde ton élan, car pour le
pays si menacé tu es l’avenir, tu es:
l'espérance!”
mm
“Personne ne doit plus demeurer
La Secrétaire.
Un enfant dans un coin aà-
valait des dragées. Autant que celui de la France, re.
Moralité: venir du Canadà-Français est sérieu-!|
(La valeur) n'attend pas le | sement menacé: Ces paroles, les jeu- |
nombre des années. nes canadiens-français ne pourront |
| jamais assez les méditer: nous aa
vons pas eu notre 6 février, mais qui |
sait ce que nous réserve l'avenir!
Comme la jeunesse de France, nous!
devons nous aussi être prêts à tous |
les sacrifices, à toutes les souffran-
ces, et, suivant l'expression du R. P.
Doncoeur “être décidës à y aller jus-;
qu'au bout”.
Des souffrances et des sacrifices,
notre jeunesse à commencé à en faire
le dur apprentissage; notre généra-
tion paye, dès. vingt ans, son tribut
à la vie; au sortir des Universités et!
des. grandes écoles nos jeunes voient
devant eux les portes hermétiquement |
fermées; on leur: refuse le droit au
travail. On dirait: que la société veut
s'organiser en marge de là jeunesse
et loin d'elle. .
Cet état de choses ne peut: -plus du-
rer: l’ordre doit remplacer ce désor-
dre que l'on appelle liberté, l'autorité,
cètte anarchie que ces farceurs de
parlementaires : continuent de nom-
mer sans dire “la: FerneR popu-
laire”. * œ
“Faites une révolution dans l'Ordre,
disait encore M. Paul Reynaud, c'est
difficile.” Et pourtant. c c'est cètte ré-
volution-Ilà que veut faire la jeunesse
canadienne-françäise. Si nous, jeu-
“
l'énergie, est
nous-mêmes l'ordre chez nous, l'é-
tranger, qu'il soitide Moscou ou d'ail-
leurs, nous devancera pour y instal-
ler l'anarchie et le chaos... Et cela :
notre jeunesse ne: le permettra pas!
Chaque peuple ut. envisager..un
idéal digne de lui. mais il doit le
mériter. Ce sera dB tâche. de la jeu-
En. bouteille ou au
verre “Jan les hôtels.
pérance”, d'y ‘préparer les esprits et
‘fles.. coeurs, ‘de forger l'âme du peuple
canadien-français;i et; pour. réemplo=
par ce courage cu font. = Peuples
.[ Bran
E Montréal, 8: ‘mars 1925
sé . D. O'LEARY,
nes catholiques, nous ne mettons pas |
‘nesse sur qui repose ‘“Javenir ‘et l'es-|}
yer l'expression - -du.- Cardinal de la!
“rendre digne ‘par cette réflexion et
æ “La. Génération “Nouvelle,” Paris.
sions du Mackenzie, où il doit
passer plusieurs semaines à se
rendre compte ‘‘de visu” du tra-
vail des missionnaires et de
leurs besoins, pour faciliter l’a-
vancement du christianisme et
de la civilisation.
La présence du Très Révé-
rend Père à la Mission, coïnci-
dait avec la clôture de la re-|
traite des frères convers de la
province oblate d’Alberta-Sas-
katchewan. Le Supérieur Gé-
néral voulut présider lui-mê-
me, le samedi matin, la réno-
vation des voeux de ces bons
apôtres inconnus qui étaient au
nombre de 31.
Par un sentiment de vénéra-
tion pour les pionniers de l’ou-
est catholique, Le Très Révé-
rend Père a tenu à ce que la
cérémonie se fasse dans la
crypte où reposent les reste de
Mgr Grandin, l’héroïque pre-
mier évêque de Saint-Albert;
du Père Lacombe, le grand vo-
yageur du Christ et du Père Le-
duc le procureur des missions à
l'heure où la civilisation trans-
formait l’ouest en pays civilisé.
Au cours de la messe, célébrée
par le Supérieur Général lui-
même, et pendant laquelle les
frères firent les frais du chant,
le prédicateur de la retraite, le
Le Père Lortie, O.M.I. donna un
{sermon de circonstance tout
inspiré des lieux où se dérou-
ilait la scène touchante. Le .pré-
idicateur transporté par son a-
mour de la congrégation, ne
iput s'empêcher d’être saisi par
l'émotion en évoquant les gran-
Îdes figures des premiers mis-
sionnaires, en particulier de
ceux dont les tombes étaient
entourées par les assistants sus-
pendus à ses lèvres. Entraînés
par sa chaleur communicative,
iles retraitants sentirent en eux,
la ferveur du dévouement se re-
nouveler et grandir la résolu-
tion de marcher sur les pas de
ceux qui les ont précédés dans
l'édification de l'Eglise catholi-
que dans l’ouest,
Après la messe, devant le T.
Saint Sacrement exposé, . Cha-
que Frère renouvela ses voeux
blats où le Très Révérend Père
supérieur général leur dit tou-
te sa joie d’être au milieu d'eux
et d’avoir pu vivre ces heures
saintement familiales près de.
la tombe du grand modèle de
dévouement et dé sainteté.
Suivant la coutüme, l’accola-
de termina cette fête de famil-
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rences. La première, donnée par |:
le R. P. Jean Capistran, OF.M,
sur l’Eucharistie principe d’ac-
tion catholique; et l'autre par
M. J. Sauriol sur l’action catho-
lique. |
La clôture du Congrès se fit
lundi à 4 heures par une heure
sainte prêchée par Ile R. P. A.
Boucher, O.M.I, curé.
Première communion: —Di-
manche le 9 juin, les enfants
dont les noms suivent avaient
le bonheur de recevoir le bon
Dieu dans leur coeur pour la
première fois. Voici leur nom:
Jocelyne Blais, Lorraine Roc-
que, Alice Fournier, Liliane
Paterson, Marie-Louise Norris,
Raymond Poissant, Gérard F'or-
cade, Denis Moret, Rita Pré-
fontaine, Thérèse Pomerleau,
Paul Julien, Jeannette Black-
burn, Emile Froment, Antonio
Kéroack. Félicitations à ces
chers petits enfants et puisse le
Dieu de l’eucharistie les con-
server toujours de fervents
chrétiens.
RECTIFICATION
On nous prie de rectifier un erra-
tum échappé dans l'annonce-mani-
feste de M. Omer St-Germain, dé-
puté de St-Albert, publiée la semai-
phe, au lieu de “n’en était pas”, lire
“n’en étant pas”.
Succès universitaire
M. Jacques Vettorel, élève du Col-
lège des Jésuites, s’est classé troisiè-
me dans le concours dit du “Prince
de, Galles”, qui réunit les finissants
des 16 collèges classiques affiliés à
l'Université Laval de Québec. Nos fé-
licitations à M. Vettorel et à ses pro-|
fesseurs.
CANDIDAT LIBERAL
M. J. P..Mclsaac BA, LLB, KC,
sera candidat à la convention libé- |
rale du comté de Peace River, qui |
doit se tenir prochainement pour le |
choix d’un candidat officiel du parti |
à l'élection proviñciale de cet été.
ne dernière, Au deuxième paragra- |
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